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Pourquoi les communes bruxelloises sortent financièrement fragilisées de la mandature

Belfius livre un bilan sévère des finances des communes bruxelloises et constate une accumulation de difficultés pour le budget des localités de la région.

Les communes bruxelloises sortent financièrement fragilisées de la mandature par la succession des crises, a révélé mardi Belfius lors de la présentation de la 45e édition de son étude «Finances locales». Ce n’est pas la crise sanitaire liée au Covid-19 qui a le plus de conséquences, mais bien les charges de personnel et l’aide sociale, selon la banque.

«Une situation pas dramatique mais tendue» pour les communes bruxelloises

«Le plus gros impact sur les finances des communes bruxelloises a été la hauteur de l’inflation», a souligné Arnaud Dessoy, responsable des études Public finance et Social profit chez Belfius. «Cela a été l’élément perturbant, avec les coûts de l’énergie. La crise sanitaire a eu un impact moins important

«Les perspectives d’évolution des charges des pensions sont très inquiétantes», a également pointé Dimi Jottier, analyste Public Finance chez Belfius. La cotisation de responsabilisation devrait passer de 100 millions d’euros aujourd’hui à 175 millions en 2028. Ce sera un enjeu important de la prochaine mandature, selon Belfius qui a sondé les gestionnaires locaux pour son étude. Ça le sera certainement pour 82% des répondants et plutôt oui pour 12%. Côté recettes ordinaires, leur évolution a été influencée principalement par les mécanismes d’indexation de nombreuses recettes communales (fiscalité, Fonds, subsides), a pointé l’étude de Belfius.

Les communes bruxelloises dégagent ainsi ensemble un léger déficit de 15,4 millions d’euros à l’exercice propre. «Le matelas dont disposent les communes s’est réduit: de 200 millions en 2019, il est passé à 58,5 en 2024. Ce n’est pas encore une situation dramatique, mais la situation est tendue», a encore observé Arnaud Dessoy, ajoutant que «10 communes sont en déficit et 9 seulement sont à l’équilibre ou en excédant. Le boni global n’est plus qu’à 58,5 millions, ce qui représente à peine 2% des recettes alors qu’il est plutôt à 5, 6 ou 8% dans les autres Régions.»

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