Plus de places d’accueil pour les hommes demandeurs d’asile: « Cette politique va créer de nouveaux campements »
De nouveaux campements vont apparaître dans la capitale, redoute la ministre bruxelloise de la Mobilité, Elke Van den Brandt (Groen).
La secrétaire d’État à l’Asile, Nicole de Moor, a décidé de ne plus offrir de place d’accueil aux hommes seuls demandeurs d’asile. Une décision justifiée selon elle par la nécessité de prévoir des places suffisantes pour les familles avec enfants dont le nombre est en augmentation.
« Cette politique va créer de nouveaux campements. Personne ne veut voir des enfants en rue mais ces hommes ne disparaissent pas pour autant. Ils doivent attendre d’être accueillis et, en attendant, on leur dit: allez dans la rue. Cela crée des problèmes », a déclaré Mme Van den Brandt sur Radio 1.
Selon les estimations de Mme de Moor, quelque 2.000 hommes seuls se trouvent sur une liste d’attente. « Ce groupe s’ajoute aux personnes en séjour illégal. A Bruxelles, il s’agit de 80.000 à 100.000 personnes. Ils vivent ici, dans notre réseau urbain, mais on nie complètement leur existence« , a ajouté la ministre bruxelloise.
Répartir les demandeurs d’asile entre les communes ?
Les Verts réclament la mise en oeuvre d’un plan de répartition entre les communes de Belgique, une solution refusée jusqu’à présent par Mme de Moor. Une revendication toutefois répétée par Mme Van den Brandt selon qui, si chaque commune, accueille cinq personnes, il n’y aurait plus de demandeurs d’asile dormant dans les rues. Des points de contacts devraient également être installés en Flandre et en Wallonie, estime-t-elle, « car aujourd’hui tout le monde vient à Bruxelles« .
Un soutien supplémentaire est nécessaire dans la capitale, à l’entendre. « Car on dit que ces hommes peuvent être pris en charge dans le réseau d’accueil des sans-abris mais celui-ci est totalement submergé ». La mesure prise par Mme de Moor a été dénoncée aussi bien dans les rangs socialistes qu’écologistes. Le point sera inscrit à l’ordre du jour du comité ministériel restreint de vendredi, le premier de la rentrée politique.