« L’insécurité ne peut pas devenir une fatalité à Bruxelles », insiste le MR
Le MR a demandé mercredi l’organisation d’une réunion du Conseil Régional de Sécurité (CORES) dans le contexte de la violence urbaine qui a entouré le match de Coupe du monde qui a opposé dimanche la Belgique et le Maroc au Qatar.
Les libéraux estiment qu’il appartient aux différents niveaux de pouvoir, et en particulier au ministre-président bruxellois Rudi Vervoort, en charge de la coordination de la sécurité dans la capitale, de prendre ses responsabilités en la matière.
Dans un communiqué diffusé mercredi, ils ont reproché à ce dernier d' »être resté une fois de plus au balcon en marge des évènements de dimanche ».
Pour le président de la Régionale bruxelloise du MR, David Leisterh, par ailleurs chef du groupe MR au parlement bruxellois, « l’insécurité ne peut pas devenir une fatalité à Bruxelles. Il y a d’une part dans certains quartiers la cohésion sociale qui est tenue en échec et d’autre part, l’émergence d’une nouvelle criminalité liée, entre autres, au trafic de drogues ».
« …Etant donné que le Mondial n’est pas terminé et que de nouveaux débordements pourraient avoir lieu sur différentes communes », les représentants MR au CORES, à savoir les bourgmestres Vincent De Wolf (Etterbeek) et Boris Dillies (Uccle), demanderont la convocation en urgence du CORES avec le sujet de la hausse des violences à Bruxelles à l’ordre du jour, précise le MR.
Pour le MR, le ministre-président bruxellois a toutes les cartes en main pour charger Bruxelles Prévention et Sécurité d’un état de la situation sur le volet de la coordination et de la prévention à Bruxelles.
En parallèle, le parquet doit pouvoir mieux suivre et punir les délits à Bruxelles.
Le MR a enfin précisé qu’il demanderait également des comptes au gouvernement bruxellois dont la responsabilité est « écrasante » quant à l’absence de résultats dans certains quartiers en matière de cohésion sociale. « Il y aujourd’hui trop d’activités occupationnelles qui sont financées par ces budgets. Nous voulons une refonte de l’approche menée jusqu’ici pour offrir davantage de perspectives d’avenir à la jeunesse bruxelloise dans les quartiers défavorisés. Nous réclamons ainsi plus d’écoles des devoirs et davantage de maisons locales de formation et d’emploi », a enfin dit le MR bruxellois.