Les « chômeurs en colère » protestent à Bruxelles

Les quinze membres du collectif des « chômeuses et chômeurs en colère » se sont réunis mercredi matin aux alentours de 08h00 sur le boulevard Barthélémy à Bruxelles, devant le centre de services de la CSC Bruxelles-Hal-Vilvoorde.

Les membres ont organisé un point de survie pour distribuer du thé, du café et des couvertures de survie. « Nous voulons dénoncer le fait que les chômeurs sont dans des conditions de survie », explique Arnaud Bilande, porte-parole du collectif. « On attend que la CSC revienne à la situation d’avant Covid », poursuit-il. « Certaines personnes doivent rembourser 16.000 euros à l’ONEM parce que la CSC n’a pas traité leur dossier à temps. »

   Les membres du collectif se sont rassemblés pour dénoncer également des retards de paiement de leurs allocations de chômage, allant parfois jusqu’à six mois et un manque total de communication entre la CSC et ses affiliés.

   Le collectif explique en outre que la CSC refuse d’ouvrir l’ensemble de ses centres de services, certains d’entre eux étant fermés depuis mars 2020. « La CSC a rouvert en Wallonie et en Flandre. On paie les mêmes cotisations. On n’est pas traités de la même manière », explique encore Arnaud Bilande. Le centre bruxellois est ouvert deux fois par semaine, le mardi et le mercredi. Quarante tickets sont distribués et au bout des quarante, l’accès est refusé à ceux qui n’en ont pas.

   La direction du syndicat a reçu une délégation du collectif à trois reprises, en septembre, octobre et décembre et a reconnu que la situation était problématique. Le 6 décembre dernier, elle avait annoncé un plan d’action et un agenda de réouvertures, sans donner suite.

   « Ça fait trois mois. Je n’ai aucune réponse. J’ai pointé chaque mois. Je n’ai aucune indemnité. J’ai trois enfants, une femme qui travaillait en intérim. C’est une situation intenable. Je ne sais plus quoi faire », dénonce Sylvain Louis, membre du collectif.

   Un militant de la CSC est sorti vers 9h00 pour dialoguer avec les chômeurs. « Cette situation est due à un manque de moyens aussi. Ça me déchire le cœur, franchement », conclut-il.

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