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La N-VA est trop petite pour gouverner à Bruxelles, estime un député socialiste
Selon Martin Casier (PS), la N-VA, qui «représente moins de 2% des Bruxellois» est trop petite pour entrer au gouvernement à Bruxelles. Il suggère plutôt d’intégrer le CD&V.
Le PS bruxellois a répété, mardi, sur les ondes de Radio 1 (VRT), son refus de gouverner à Bruxelles avec la N-VA. Son député Martin Casier a avancé l’argument du poids électoral trop faible de ce parti, selon lui.
« La N-VA représente moins de 2% des Bruxellois et est le grand perdant des élections régionales. Il existe d’autres solutions », selon l’élu, vice-président bruxellois du PS. Aux élections de juin, la N-VA est arrivée troisième dans le groupe linguistique néerlandais au Parlement bruxellois, avec deux sièges et 9.500 voix. Le jeu des vétos bloque la formation d’un gouvernement bruxellois depuis les élections de juin 2024, alors que, côté néerlandophone, Groen, Vooruit, Open Vld et N-VA ont lié leur sort.
« Nous respectons la démocratie. Si (les nationalistes flamands) étaient devenus les plus grands, ce serait une autre histoire. Mais travailler ensemble à Bruxelles avec de tels résultats? Non, jamais », selon Martin Casier. Il affirme que le CD&V peut et veut dépanner. « La N-VA n’est pas indispensable autour de la table. Nous savons que ça ne va pas marcher, il n’y a pas de majorité pour cela au Parlement bruxellois ». Avec 5.100 voix glanées en juin, le CD&V dispose d’un siège au Parlement bruxellois.
La N-VA espère un miracle
Réagissant aux propos de Martin Casier, la cheffe de file N-VA Cieltje Van Achter les a qualifiés d' »étranges ». « La N-VA, en tant que troisième parti (NDLR: dans le groupe linguistique néerlandais), a réalisé un bon score et a un peu plus à dire que le huitième parti (le CD&V, NDLR).
Selon elle, le veto du PS ne repose sur rien. « D’après eux, nous serions racistes, mais cela fait dix ans que je siège au Parlement bruxellois et je n’ai jamais rien dit de raciste ou d’anti-bruxellois. » Elle insiste sur l’urgence d’assainir le budget et de prendre des décisions difficiles en matière de propreté et de sécurité.
Sur LN24, Cieltje Van Achter a dit encore espérer « un miracle », alors que le formateur francophone, David Leisterh, pourrait démissionner ce vendredi si la situation ne se débloque pas. « David Leisterh a tout essayé, mais si un ou deux partis restent dans le coin, ça devient très très compliqué ». La ministre flamande en charge de Bruxelles dit s’attendre à ce que le chef de file PS Ahmed Laaouej reprenne la main.