Dans l'opposition, David Weytsman (MR) a critiqué le projet pour la Ville de Bruxelles porté par la majorité PS-Ecolo-DéFi.

Feu vert au budget 2024 de la Ville de Bruxelles: « Il est grand temps de recréer un climat favorable à la prospérité »

Alors que le budget 2024 a été adopté le conseil communal de la Ville de Bruxelles, l’opposition s’inquiète de l’endettement et du projet de la capitale.

Le conseil communal de la Ville de Bruxelles a adopté jeudi sur le coup de minuit trente le projet de budget concocté par le collège socialiste-écologiste-DéFI pour l’an prochain. A moins d’un an des élections locales, l‘opposition s’est en partie inquiétée de l’endettement de la Ville, en augmentation, mais sans dérapage. Elle en a profité pour critiquer le projet de ville de la majorité.

Le collège PS-Ecolo-DéFI de la Ville de Bruxelles a élaboré un projet de budget globalement à l’équilibre, sans augmentation de la fiscalité. Au rayon des dépenses, l’ardoise s’élève en tout à 1,083 milliard d’euros consacrés pour près de moitié aux frais de personnel (532.084.562 euros; 49,13%).

La dette (8,67% du total du budget ordinaire) s’élève à près de 94 millions d’euros, en légère hausse par rapport à l’année en cours (+0,71%), mais reste sous contrôle, selon le bourgmestre Philipe Close (PS).  

Pour Didier Wauters (Les Engagés), on aurait pu faire plus pour atténuer le niveau d’endettement. L’élu humaniste a surtout estimé que la majorité ne construisait pas toujours ses projets en fonction de la population. Il a ainsi évoqué le « dogmatisme » du plan Good move; le triplement du budget consacré au chantier de rénovation de la Bourse, la création d’une école sur le site du Donderberg, à Laeken – malgré l’opposition des riverains; la politique culturelle et événementielle de la Ville « qui crie » plus qu’elle ne vit, a-t-il ironisé à propos des nuisances engendrées.

David Weytsman (MR) a souligné que les Bruxellois s’étaient appauvris par rapport à la législature précédente (+25% d’allocataires sociaux par rapport à 2019), ce qui résulte, selon lui, d’une politique de gauche basée sur la gratuité. Sa formation défend quant à elle « une politique d’émancipation« , à travers « l’aide à la réussite » et à l’acquisition du logement social. Pour lui, il n’y a pas d’impulsion sur les politiques de formation.

« Il est grand temps de recréer un climat favorable à la prospérité« , a-t-il ajouté, critiquant la hausse des recettes sur les horodateurs et le maintien de la hausse des taxes sur les bureaux et sur la taxe d’occupation temporaire des voiries, engagée en 2023.

En matière de sécurité, il a plaidé pour une présence policière H24 dans le quartier Yser. Il a aussi déploré l’échec, selon lui, de la politique « zéro déchet » tel qu’en atteste le niveau de saleté observé dans les rues. Il s’est enfin inquiété de l’avenir du Palais des Expositions et des hôpitaux publics qui vont faire l’objet d’une recapitalisation.

Pour Bruno Bauwens (PTB), le nombre toujours croissant de ménages en attente d’un logement social  (53.000 à l’échelle de la Région), et de ceux qui dorment en rue (7.000) « montre qu’il faut faire d’autres choix que ceux de la majorité ».  Pour lui, il faut viser 30% de logement social à la Ville.

Contenu partenaire