Vincent De Wolf (MR), le maïeur d'Etterbeek, explique pourquoi il ne peut pas faire mieux avec les logements sociaux © Belga

Conflit entre la STIB et le bourgmestre d’Etterbeek suite à une confusion

La STIB a saisi le Conseil d’État d’un recours en extrême urgence contre la décision de la commune d’interdire les travaux de ce week-end sur la ligne de métro 5. « En aucun cas la STIB n’a pu être prise au dépourvu », a réagi vendredi le bourgmestre d’Etterbeek, Vincent De Wolf, au sujet de l’arrêté.

« Le refus communal est connu de longue date« , a-t-il affirmé à l’agence Belga. 

Le bourgmestre a précisé que « la volonté d’Etterbeek est de mieux se concerter avec la STIB et avec Bruxelles-Environnement au sujet de travaux qui risquent de nuire gravement à la tranquillité publique ».

Des travaux d’entretien sur la ligne de métro 5, entre Mérode et Herrmann-Debroux, ont été prévus par la STIB ces 11, 12 et 13 novembre. Mais à hauteur de la station Hankar, ces travaux ont été interdits, à la suite d’un arrêté de la commune d’Etterbeek.

« Prise au dépourvu, la STIB est obligée de maintenir l’interruption de la ligne 5 entre Mérode et Herrmann-Debroux ce vendredi 11 novembre, mais le métro circulera normalement samedi 12 et dimanche 13 novembre », a déclaré jeudi la société de transports en commun bruxellois. « Pourtant, afin d’éviter de trop grosses nuisances pendant plusieurs semaines, la STIB avait fait le choix d’interrompre la circulation du métro sur une partie de la ligne 5. Cette interruption permettait de compresser la durée du chantier sur quelques jours », a-t-elle dit.

Recours au Conseil d’Etat

Selon le bourgmestre d’Etterbeek, la STIB a saisi le Conseil d’État d’un recours en extrême urgence contre la décision de la commune d’interdire les travaux de ce week-end sur son territoire. « Le Conseil d’État a débouté la STIB et a confirmé que les travaux sur le site Exobois à Etterbeek sont et demeurent interdits », a-t-il indiqué.

« Les travaux que la STIB souhaitait réaliser ce long week-end du 11 novembre impliquaient, sur le site d’Exobois, des travaux particulièrement bruyants, voire polluants (le déchargement de 280 tonnes de ballast) et une atteinte indéniable à la tranquillité publique », a justifié Vincent De Wolf. « En conséquence, ces travaux ont fait l’objet, depuis le 14 octobre – c’est-à-dire presque un mois – d’un refus communal de dérogation aux horaires prescrits par la réglementation régionale. Il s’agit d’une décision unanimement défendue par le Collège communal etterbeekois« , a-t-il ajouté.

La décision de l’administration communal a suscité, vendredi, de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. « Je regrette sincèrement que le bourgmestre d’Etterbeek ait fait interdire les travaux de modernisation du métro de ce long week-end. Ainsi, il oblige les travaux de nuit en semaine et augmente inutilement le coût et les nuisances des riverains », a notamment déclaré la ministre bruxelloise de la Mobilité, Elke Van den Brandt (Groen), sur Twitter.

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