Vendredi, David Leisterh (MR) a défendu l’utilité d’une participation de la N-VA à une majorité bruxelloise.
Le MR a défendu vendredi l’importance d’inclure la N-VA dans une coalition régionale à Bruxelles à l’heure où la capitale doit faire face à plusieurs défis de taille.
Dix mois après les élections, la Région bruxelloise est toujours gérée par un gouvernement en affaires courantes. L’horizon demeure bouché. Des blocages dans les deux groupes linguistiques qui composent le parlement régional empêchent pour l’instant de constituer une majorité.
La présence des nationalistes flamands braque aussi bien le PS qu’Ecolo tandis que DéFI estime qu’il faut explorer la piste d’une majorité sans le PS et sans la N-VA.
« Ce serait une erreur de ne pas aller avec la N-VA. Avoir le soutien du premier parti au niveau fédéral, du parti du Premier ministre, ce n’est pas anodin », a souligné le président des libéraux bruxellois, David Leisterh, sur le plateau de BX1.
Réforme des zones de police, asile et migration, Beliris, budget… « Tout ça sans avoir le parti du Premier ministre, ce sera quand même un peu compliqué de lui demander un petit coup de pouce« , a fait remarquer M. Leisterh.
Le MR travaille toujours au scénario d’un gouvernement minoritaire du côté francophone, dont le PS serait absent. Jusqu’à présent déterminé à siéger dans l’opposition, Ecolo a ouvert la porte en début de semaine à une participation à une coalition mais en maintenant son veto à l’égard de la N-VA, et en réclamant la présence à la fois du MR… et du PS. En posant aussi une série de conditions, comme le respect de la zone de basse émission (LEZ) dont MR, PS et Engagés ont approuvé le report de la mise en oeuvre.
« J’apprécie le virage à 90°, j’apprécierais que l’on arrive à un virage à 180°« , a commenté M. Leisterh qui ne semble toutefois guère emballé par l’offre des Verts francophones, jugeant qu’elle ajoute « du blocage au blocage ». Les conditions des écologistes ne l’enthousiasment pas davantage. « On continuera à s’opposer à Good Move, on maintiendra le report de la LEZ. On a été élu pour cela », a averti M. Leisterh.
Le MR place toujours ses espoirs dans DéFI malgré la position prise officiellement par le parti. Il dit avoir d' »autres retours ». « La balle se trouve dans le camp de DéFI », a affirmé M. Leisterh. « Il faut un temps de maturation ».
