Bruxelles: une prime énergie pour les logements sociaux les plus énergivores
Les locataires sociaux de la capitale dont le logement affiche une mauvaise performance énergétique bénéficieront d’une prime énergie de 300 € sur base annuelle, soit 25 € par mois d’occupation en 2022. Ce montant sera déduit du décompte annuel de charges qui leur sera envoyé entre juin et septembre 2023, ont annoncé jeudi la Société du logement de la Région-Bruxelloise (SLRB) et la secrétaire d’État au Logement Nawal Ben Hamou (PS).
La révision des loyers se fait annuellement au 1er janvier. Par ailleurs, si les revenus des locataires baissent d’au moins 20%, le loyer est également revu à la baisse en cours d’année.
Avec le mécanisme d’indexation automatique des salaires, des pensions et des allocations, de nombreux ménages bruxellois ont vu leurs revenus augmenter. Il en résulte que les loyers de la plupart des locataires sociaux ont été adaptés à cette augmentation au début de cette année, sachant que le loyer social est calculé sur base des revenus des locataires.
La plupart des locataires sociaux entrent par ailleurs dans les conditions pour bénéficier du tarif social énergie. Une facture d’énergie au tarif social correspond à environ un tiers de la facture d’énergie moyenne. Ce tarif social leur est octroyé de manière automatique, via leur Société Immobilière de Service Public -ndlr: en charge de la gestion de logements sociaux-, lorsque leur logement dispose d’une chaudière collective. Si leur logement est équipé d’une chaudière individuelle, ils doivent dans certains cas effectuer eux-mêmes les démarches pour en bénéficier.
Ils n’ont par contre pas droit au forfait de base pour l’énergie du gouvernement fédéral, car cette prime n’est pas applicable pour les personnes qui bénéficient du tarif social.
Si le loyer moyen dans un logement social à Bruxelles est de 372 € (contre 1.069 € sur le marché privé), l’augmentation des prix de l’énergie pourrait néanmoins mettre en difficulté certains locataires sociaux dont le logement affiche une mauvaise performance énergétique.
Selon Nawal Ben Hamou, une concertation a été ouverte dès le mois d’octobre dernier avec la SLRB et les SISP pour la mise en place d’une prime énergie de 300 € sur base annuelle, qui bénéficiera aux locataires vivant dans les logements sociaux les plus énergivores.
Cette prime unique sera co-financée par les SISP (120 €) et le budget Logement de la Région (180 €). Les locataires qui ont droit à cette prime en seront informés personnellement par leur SISP dans le courant du mois de juin.
Quelque 23.000 logements sociaux seraient concernés par cette mesure, même si sous cette législature, un grand coup d’accélérateur a été donné aux rénovations dans le logement social.