Bruxelles se dote d’une « stratégie régionale » pour lutter contre les violences liées à la drogue
Coordination et prévention: Bruxelles a dévoilé mardi sa stratégie régionale face à la flambée des violences liées au milieu de la drogue.
Le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort (PS) et la directrice générale de safe.brussels Sophie Lavaux ont présenté mardi la nouvelle « stratégie régionale » de lutte contre les violences liées au milieu de la drogue à Bruxelles. Ce plan a été approuvé en Conseil régional de sécurité (Cores).
Il prévoit de coordonner différents services face à ce phénomène « éminemment complexe ». Il n’est toutefois pas question d’engagements policiers supplémentaires ou de désignation d’un commissaire régional dédié.
Ce plan, élaboré par Sophie Lavaux en coordination avec les zones de police bruxelloises, les services judiciaires fédéraux et les autorités régionales, a été établi à la suite d’une recrudescence des violences liées au trafic de stupéfiants dans la capitale.
« Nous avons posé les bases d’une approche commune et pérenne pour casser ce cycle de la violence et apaiser les quartiers concernés », a résumé Sophie Lavaux.
Des task forces locales vont être créées pour identifier les lieux problématiques. Un plan d’action sera ensuite développé pour chaque quartier autour de trois axes. Le premier concerne la sécurité, avec l’occupation du terrain par les services de police et de prévention, ainsi que des opérations coordonnées par les forces de l’ordre. Le deuxième axe vise la prévention, ce qui implique l’éducation et les travailleurs sociaux. Enfin, la vie de quartier sera renforcée, avec des actions autour des infrastructures, de l’aménagement urbain, des espaces verts, de l’éclairage et de la propreté.
« On ne peut évidemment pas imposer une présence permanente dans les rues. L’idée est de travailler avec des actions ciblées et limitées dans le temps pour apaiser un quartier », explique Rudi Vervoort. « Nous allons coordonner ces actions pour éviter le transfert de la criminalité d’un quartier à un autre », abonde Sophie Lavaux.