Image d'illustration? (LightRocket via Getty Images)

Armes illégales à Bruxelles: le nombre de dossiers traités par le parquet a triplé

Le nombre de dossiers traités par le parquet impliquant des armes est en forte augmentation à Bruxelles. +336% par rapport à 2015.

En quelques années, le nombre de dossiers liés à la circulation illégale d’armes traité par le parquet a triplé, ressort-il d’une récente réponse du ministre-président bruxellois Rudi Vervoort (PS) à une question de la députée CD&V Bianca Debaets. Ainsi, 48 dossiers ont été traités en 2020, soit 23% du total belge. Selon Bianca Debaets, cela représente aussi une très forte augmentation par rapport à 2015 (+336%).

De plus 679 vols à main armée ont été commis en 2020. « A ce niveau, il s’agit d’une diminution de 16% par rapport à 2019 et de 35% par rapport à 2015, mais ce total reste tout de même très inquiétant et alarmant pour la population bruxelloise », estime la députée chrétienne démocrate flamande.

En Région bruxelloise, seule une dizaine de particuliers disposent d’une licence de ports d’armes délivrée par la Haute Fonctionnaire de la Région. En parallèle, le nombre d’armes illégales en circulation à Bruxelles est assez élevé si l’on tient compte des 345 infractions pour détention illégale d’armes enregistrées par la police en 2020. A cela s’ajoutent les 53 cas de port ou de transport illégal d’armes. Selon les derniers chiffres en sa possession, le ministre-président a précisé à la députée qu’on a recensé 169 fusillades en 2020 et 82 au cours du premier semestre 2021. « Il semble qu’il n’y ait pas eu d’augmentation significative, mais on ne constate pas non plus de diminution », a commenté celle-ci.

« Niveau très élevé »

En 2018, des particuliers ont bénéficié d’une période d’amnistie de neuf mois au cours desquels ils ont pu remettre des armes illégales avant qu’elles ne soient détruites. On est arrivé à l’époque à un total de 12.000 armes pour le pays, dont 5.000 rien que pour Bruxelles.

« C’est bien la preuve que le trafic d’armes se situe à niveau très élevé dans notre capitale… Pour protéger l’ensemble des Bruxellois et en particulier les enfants, il est vraiment fondamental que l’on intensifie la lutte contre ce phénomène qui concerne en grande partie des réseaux de petite et grande criminalité… », a encore dit Mme Debaets, par voie de communiqué.

Contenu partenaire