Refondation PS Paul Magnette
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Le PS veut moderniser le parti et comprendre ses dysfonctionnements internes

Le PS a besoin et veut du changement. Il entame un processus de modernisation du parti avec un « diagnostic interne » afin de comprendre « ses forces et ses faiblesses ». Le Parti socialiste envisage même de changer de nom.

Le PS amorce la première étape de son processus de refondation, a-t-il annoncé, lundi, à l’issue d’une réunion de son Bureau politique. Ce processus durera deux ans. L’objectif est de « moderniser le parti, répondre davantage aux enjeux de société, aux besoins des citoyens tout en réaffirmant son rôle au service d’une plus grande justice sociale et de l’égalité », énoncent les socialistes dans un communiqué.

La première phase sera celle de l' »introspection », du « diagnostic interne« , qui se déroulera jusqu’au printemps 2025. Avant de mener un processus participatif impliquant les militants, des citoyens et la société civile, le PS souhaite évaluer son fonctionnement. « Pour entamer un dialogue externe, il est crucial de démarrer par un état des lieux de nos forces et faiblesses. Cela passe par une analyse rigoureuse de nos structures, de nos processus décisionnels, de notre capacité à répondre aux attentes des citoyens », a expliqué le président, Paul Magnette.

Par cette première démarche, le PS tracera les lignes qui guideront sa transformation. Elle sera réalisée par les membres, élus et experts du parti, mais le pilotage restera à la présidence, a-t-on précisé au boulevard de l’Empereur. 

Une refondation avec un changement de nom pour le PS?

C’est au printemps prochain que le processus de refondation du PS commencera vraiment, sur un mode participatif impliquant militants, citoyens et société civile. Le PS dit vouloir être « sans tabous« . Y compris, s’il le faut, sur le nom du parti

« Avec cette refondation amorcée, le Parti Socialiste réaffirme son engagement à évoluer, se réinventer, à écouter et à agir toujours au service des citoyens », a conclu M. Magnette. Comme d’autres formations de gauche en Europe, le PS a subi de plein fouet les élections du 9 juin. Pour les socialistes francophones, elles sanctionnaient une législature fédérale « Vivaldi » éprouvante, que ce soit en raison des tensions internes à la majorité ou d’une concurrence avec le PTB, qui n’aura finalement profité ni à l’un, ni à l’autre. M. Magnette avait de lui-même constaté une « droitisation » du paysage politique, particulièrement du côté francophone.

Pour la première fois, les socialistes se sont fait détrôner par le MR au fédéral et dans les Régions. En interne, de nombreux mandataires estimaient qu’il était temps de repenser le fonctionnement et le positionnement du parti.

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