Présidence de Groen: le soutien de De Sutter à un candidat irrite
L’un des candidats à la présidence du parti vert flamand Groen, Bright Adiyia, s’est offusqué que Petra De Sutter soutienne publiquement Bart Dhondt. Une pilule qui passe d’autant plus mal que Bright Adiyia a travaillé au cabinet de la ministre.
Bright Adiyia, l’un des candidats à la présidence de Groen, a manifesté jeudi son mécontentement après l’annonce publique du soutien de la ministre Petra De Sutter à son concurrent, Bart Dhondt. « La tentative des anciens pontes du parti d’influencer l’élection d’un nouveau président est inappropriée », juge-t-il dans un message posté sur X.
Un peu plus tard dans la journée, c’était au tour de la ministre de l’Energie, Tinne Van der Straeten, de soutenir M. Dhondt et sa colistière, en insistant sur leur expérience.
Le soutien public de la vice-Première démissionnaire à Bart Dhondt pouvait paraitre étonnant, car Bright Adiyia a justement travaillé comme conseiller au cabinet de Petra De Sutter. Il semble d’ailleurs avoir peu goûté que cette dernière sorte de sa réserve, alors que l' »ancienne garde » des Verts flamands avait initialement convenu de ne pas se mêler de la course.
« C’est aux membres de décider »
Selon Petra De Sutter, Bart Dhondt, ex-échevin bruxellois, et sa candidate à la vice-présidence Natacha Waldmann « sortent du lot au niveau de la vision, de l’expérience et du leadership ». « C’est aux membres de décider: encore la même chose, ou au contraire un vent nouveau soutenu par la démocratie », tranche Bright Adiyia.
Le jeune homme, 35 ans, est le plus jeune candidat à la présidence du parti. Il était tête de liste dans le Limbourg aux élections de juin dernier, pour le Parlement flamand. Il n’a cependant pas été élu. Il a en revanche été élu conseiller communal à Hasselt.
Une autre candidate, Celia Groothedde, a quant à elle rappelé que chez les écologistes « ce sont les membres qui décident ». « Il est maintenant clair que le débat porte sur la lige du parti, et ce n’est pas une mauvaise chose. Allons-nous vers un parti vert-vert ou un parti où une transition sociale et juste et la défense de la démocratie libérale et des droits humains sont centraux? Je suis sûre que les autres candidats jugent aussi que c’est important mais le choix sera de savoir où l’on place le centre de gravité », a-t-elle souligné. La recherche d’une nouvelle présidence pour le parti écologiste flamand n’a, dès le départ, pas été la plus sereine.
Après des scores très décevants aux élections de juin puis d’octobre, l’actuel duo de coprésidents a indiqué ne pas souhaiter briguer une prolongation. Tous les regards se sont tournés vers les figures les plus en vue du parti, considérées comme à même de lui redonner du souffle et un certain poids sur la scène politique, mais elles ont décliné l’une après l’autre l’invitation tacite à se porter candidat. Finalement, trois duos (président et vice-président) relativement peu connus du grand public sont en lice: Celia Groothedde avec Steve Van Hessche, Bright Adiyia avec Tina Schuermans, et Bart Dhondt avec Natacha Waldmann. Le vote aura lieu le week-end du 14 décembre.