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Possible conflit d’intérêts: pourquoi la présidente de la Loterie nationale devra (peut-être) faire un pas de côté
La présidente de la Loterie nationale, Géraldine Demaret (MR), pourrait se retrouver en situation de conflit d’intérêts, puisqu’elle est aussi cheffe de cabinet de David Clarinval. A ce stade, sa situation n’est pas problématique. Si elle le devient, elle agira en conséquence. Explications.
La présidente du conseil d’administration de la Loterie nationale, Géraldine Demaret (MR), va-t-elle devoir quitter sa fonction? La question ne se pose pas immédiatement, mais pourrait ressurgir à moyen terme, en raison d’une possible situation de conflit d’intérêts. Si la situation devait être problématique, elle sera analysée et la principale intéressée fera un pas de côté «en toute transparence», apprend-on.
La situation est en effet nouvelle, pour Géraldine Demaret. Présidente de la Loterie nationale depuis 2021, elle est récemment devenue cheffe de cabinet du ministre de l’Economie et de l’Emploi, David Clarinval (MR), après avoir œuvré en tant qu’adjointe précédemment. Cet état de fait ne pose aucune difficulté en soi.
En revanche, c’est l’accord du gouvernement Arizona qui change la donne. La Commission des jeux de hasard, placée dans le giron de la Justice, est appelée à être réformée, «avec le ministre de l’Economie comme représentant exclusif du gouvernement». Elle passera donc sous la houlette de David Clarinval. C’est précisément à partir de ce moment qu’une situation de conflit d’intérêts pourrait apparaître.
De fait, à l’exception de l’activité de paris Scooore!, la Loterie nationale, sous contrat de gestion, n’est pas soumise à la loi sur les jeux de hasard de 1999. Cette situation a beau être contestée par une partie de la classe politique, en attendant, elle implique que la Loterie nationale ne fait pas partie de la Commission des jeux de hasard, le régulateur du secteur.
Précisément, c’est le fait que Géraldine Demaret puisse à la fois être cheffe de cabinet du ministre compétent en matière de jeux de hasard et présidente de la Loterie nationale qui pourrait faire apparaître un conflit d’intérêts.
Le conseil d’administration de la Loterie nationale ne s’est, à ce stade, pas inquiété de cette nouvelle configuration. Dans l’immédiat, la Commission des jeux de hasard n’a pas encore été réformée, le gouvernement et le vice-Premier libéral priorisant logiquement d’autres réformes.
Géraldine Demaret, en tout état de cause, analysera sereinement la situation lorsqu’elle se présentera effectivement. Et ne verra aucun inconvénient à faire un pas de côté si cela est nécessaire, apprend Le Vif à bonne source.
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