Le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Pierre-Yves Jeholet.

Plan de relance: pourquoi la Communauté française est encore dans les temps (enquête)

Nicolas De Decker
Nicolas De Decker Journaliste au Vif

Peu de projets, mais une mise en œuvre plutôt lente dans le cadre du Plan de reprise et de résilience: la Fédération Wallonie-Bruxelles devra accélérer la cadence.

La Fédération Wallonie-Bruxelles s’est fort concentrée, puisque pour le demi-milliard d’euros intégré au Plan national pour la reprise et la résilience, elle ne s’engageait à mener que neuf projets d’investissement.

Un seul d’entre eux, les «investissements climatiques dans 349 000 m2 de bâtiments scolaires francophones» (qui sont une partie d’un plan plus large d’investissements réalisés sur fonds propres), avec 230 millions d’euros, compte pour la moitié du total à investir. Pour ce mastodonte, compétence du ministre Frédéric Daerden (PS), les arbitrages ont été posés, la législation est prête et le rapport d’octobre recense de modestes réalisations.

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Elles sont notables toutefois, car elles entrent dans les délais: au deuxième trimestre, une dizaine de projets de rénovation seront terminés et, avec les marchés publics accordés ou en passe de l’être, «il est raisonnable de s’attendre à ce que la cible 1 soit atteinte avant juin 2024». Cette cible n’était a priori pas inaccessible: 500 m2 doivent d’ici là être rénovés.

Le vrai enjeu, ici, portera sur les cibles suivantes, qui imposent une accélération du rythme des travaux, dans un secteur sous tension.

La FWB ne s’engageait à mener que neuf projets d’investissement.

Au total, sur les huit «jalons et cibles» d’octobre 2023, le rapportage semestriel en dénombre deux non atteints par la Fédération Wallonie-Bruxelles. La création d’une plateforme de recherche commune aux cinq universités francophones est le seul investissement concerné. Gratifiée de 26 millions d’euros, la plateforme de recherche est en cours de constitution. Les décrets ont été adoptés et l’accord interuniversitaire a été signé à l’été 2022, puis les cinq institutions, début 2023, ont dû s’entendre sur la répartition en cinq sous-plateformes.

Mais la hausse des coûts, due à l’inflation, a imposé une restriction des ambitions de tous les acteurs et obligé à une révision des termes de ces contrats. En conséquence, la ministre Françoise Bertieaux (MR), succédant à Valérie Glatigny, a transmis une demande de report au premier trimestre 2024.

Une réforme a pris du retard, celle de la lutte contre le décrochage scolaire, pilotée par la ministre Désir. La récolte des données et les discussions intersectorielles ont fait traîner un projet que Caroline Désir dit espérer faire passer en gouvernement avant la fin de l’année, et dont elle souhaite le vote au Parlement avant les élections du 9 juin.

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