Pensions parlementaires: en Wallonie, les sur-pensions devraient être interdites d’ici la fin de l’année
Le parlement wallon envisage d’interdire les sur-pensions des parlementaires, avec une mise en oeuvre d’ici la fin de l’année.
Après les avoir suspendues en avril dernier, le parlement wallon est sur le point d’interdire les sur-pensions de ses parlementaires – un système permettant aux députés de dépasser le plafond légal des pensions de 20 % -, a indiqué le président de l’assemblée André Frédéric (PS), en marge de la commission de la Comptabilité.
« Nous avons demandé deux études juridiques sur lesquelles nous appuyer pour relifter une bonne fois pour toutes le texte sur les pensions. Le but, c’est bien d’établir un règlement qui n’autorise plus ces dépassements », a-t-il expliqué. « Nous allons venir avec un texte qui devra être débattu en plénière du parlement. Nous devrions avancer sur le sujet en octobre et en novembre pour une mise en oeuvre, idéalement, au 1er décembre, ou, si ce n’est pas possible, au 1er janvier », a détaillé le président de l’assemblée en annonçant par ailleurs l’arrivée d’un directeur financier au parlement « au grand plus tard à la fin de cette année ».
Pour le reste, les membres de la commission de la Comptabilité, mise en place fin 2022 dans la foulée des révélations sur l’explosion des dépenses de l’assemblée régionale, se sont penchés ce vendredi sur les comptes du 2e trimestre 2023.
Les comptes de l’année passée, eux, n’ont pas été abordés, au grand dam du PTB. « C’est une véritable omerta qui se déroule sous nos yeux. Ça fait plus d’un an maintenant qu’on attend d’avoir une discussion publique sur ces comptes litigieux. Nous allons finir par arriver en fin de législature sans que ces comptes ne soient enfin analysés, sans que ces dépenses somptuaires ne soient clarifiées et sans que les responsabilités politiques ne soient établies », a répété durant les débats le chef de groupe de l’extrême gauche, Germain Mugemangango.
« L’examen des comptes a été confié à la Cour des comptes qui a refusé d’examiner les comptes 2022 puisqu’il y a une instruction judiciaire en cours« , lui a répondu André Frédéric. « Le Bureau a dès lors décidé de demander au cabinet BMA de faire un rapport sur ce qui a été vérifié. Dès que nous l’aurons – et j’imagine que ça ne saurait tarder – ce rapport sera soumis au Bureau, puis à cette commission et à la plénière. Nous avons tenté de trouver une formule pour qu’il y ait quand même un contrôle, sans fuir le débat« , a-t-il ajouté.