Paul Magnette © Belga

Paul Magnette candidat sur la liste fédérale dans le Hainaut

Dans une interview accordée aux médias du groupe IPM (La Libre, l’Avenir, la DH, LN24), Paul Magnette est revenu sur sa candidature pour mener la liste PS à la Chambre dans le Hainaut et sur ses ambitions pour le prochain gouvernement.

Le socialiste francophone sera-t-il toujours candidat pour le 16, rue de la Loi? « Je l’ai dit, je l’ai répété, je suis disponible. Si la famille socialiste est la première, si le Parti socialiste est le premier, je suis disponible. En 2019, j’aurais pu dire ‘Je veux absolument être Premier ministre’. On était bon, l’écart n’était pas très élevé. Mais j’ai pensé que dans le bien du pays, avec un Vlaams Belang qui caracolait en tête dans les sondages, il valait mieux un Premier ministre flamand à ce moment-là. »

En cas de progression des partis nationalistes en Flandre, l’institutionnel reviendra sur le devant de la scène politique belge. La N-VA a déjà laissé entendre que des contacts avaient eu lieu discrètement avec des socialistes sur l’avenir du pays. Une affirmation contestée formellement par M. Magnette. « C’est totalement faux. Je ne sais pas avec quel socialiste parle Bart De Wever. Peut-être a-t-il rencontré un militant dans un bistrot à Anvers. Mais pas avec moi en tout cas », a-t-il assuré, avant de répéter que son parti refusait le scénario confédéral. « Nous refuserons toujours le confédéralisme, le PS ne l’acceptera jamais, cela va à l’encontre de nos convictions les plus profondes ».

À entendre M. Magnette, beaucoup de choses peuvent être améliorées sans une 7e réforme de l’État. Le socialiste plaide pour des refédéralisations de compétences, comme celle sur les grandes catastrophes naturelles. À l’été 2021, la Wallonie s’était retrouvée seule face à des dégâts d’une ampleur inédite, a-t-il fait remarquer. Les institutions francophones devraient également être simplifiées, rappelle le socialiste, qui dit avoir réuni les présidents des partis francophones sur ce thème.

Le président du PS privilégie toujours la mise en place d’une coalition la plus progressiste possible après les élections de 2024. « Ou bien, on fera un gouvernement sans la N-VA et si possible sans le MR, qui sera un gouvernement progressiste qui pourra augmenter les salaires et qui pourra continuer à accélérer la transition climatique. C’est évidemment ma préférence. Ou bien on va avoir le retour du gouvernement MR-NVA. On voit bien que M. Bouchez (président du MR) dit dans toutes ses interviews qu’il ne rêve que d’une chose, c’est de revenir à la Suédoise« , a-t-il déclaré.

Le PS annoncera officiellement le week-end du 15 décembre les premiers et les deuxièmes de liste en vue du scrutin de juin.

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