Une charte de bonne gouvernance et de transparence: la proposition de DéFI aux autres partis
DéFI a rédigé une charte de bonne gouvernance et de transparence et l’avoir envoyée aux présidents des partis démocratiques francophones signataires de la Charte de la démocratie. Objectif: « prendre ensemble des engagements concrets pour réaffirmer, ensemble, notre sens de l’État et ainsi collectivement tendre à restaurer la confiance à l’égard du monde politique ».
Parmi les 25 mesures proposées figurent notamment le décumul « absolu » des mandats parlementaires, la réduction du nombre d’élus au parlement bruxellois (de 89 à 60) et des effectifs des cabinets ministériels et la suppression du régime fiscal privilégié des parlementaires, a expliqué DéFI dans un communiqué.
Le parti propose aussi de limiter les indemnités de sortie parlementaires de sorte que celles-ci ne puissent pas bénéficier à quiconque jouirait d’un emploi (nouveau ou retrouvé) à sa sortie de mandat et d’imposer un moratoire de deux ans aux mandataires politiques pour exercer une fonction au sein d’entreprises ayant une composante publique /au sein desquelles une autorité publique est majoritaire tant en termes de représentants dans les instances qu’en termes de participation financière.
Electrochoc
« Il faut un électrochoc, il faut que le monde politique évolue et réaffirme, non par des paroles mais par des actes, son sens de l’État et du bien commun. Il y a urgence de rétablir la confiance avec les citoyennes et les citoyens pour que nous puissions, ensemble, continuer à faire société », a souligné le président de DéFI, François De Smet, cité par le communiqué .
Pour les amarantes, la politique est un métier noble, au service des citoyens, mais régulièrement, une série d’affaires et de scandales ternissent l’action des femmes et des hommes qui, tous partis confondus, travaillent au service de l’intérêt général. « Plus que jamais, les mandataires doivent affirmer et assumer qu’ils sont au service des citoyens », souligne DéFI.
Le parti estime que le moment est important, car les forces populistes, de gauche comme de droite, sont à l’affût. « Nous pensons qu’il ne faut pas moins, mais mieux de politique, et mieux d’État. Nous pensons que la démocratie est un bien précieux et nous estimons que les mandataires politiques doivent être rémunérés de manière correcte, pour garantir leur indépendance vis-à-vis des lobbies », avance le parti. Il préconise en revanche de mettre fin à une série de privilèges qui ne se justifient pas, et de « fluidifier » les carrières politiques pour permettre à bien plus de citoyens de sauter le pas vers l’engagement politique.
Face aux multiples scandales, gaspillages d’argent public, conflits d’intérêts du personnel politique, l’objectif doit être de recréer les conditions de l’adhésion des citoyens au projet politique qui doit être celui de servir l’intérêt général, estiment les amarantes.
DéFI s’engage à porter ces 25 propositions concrètes à tous les niveaux de pouvoir et le parti « exhorte les autres formations politiques démocratiques à prendre les mêmes engagements ».