De Charleroi à Bruxelles, les discours du 1er mai du PS: « Nous sommes les seuls à assumer nos responsabilités »
De Charleroi à Bruxelles, le PS était en mode discours du 1er mai, ce mercredi. Tirant beaucoup sur le MR, un peu sur le PTB, et clamant qu’il tiendrait ses promesses électorales. Morceaux choisis.
A Charleroi: discours du 1er mai d’un PS qui veut tenir ses promesses
Le PS a fait du relèvement des salaires sa priorité en vue du 9 juin et en fera un point incontournable dans la formation d’un gouvernement, a averti mercredi le président, Paul Magnette, à l’occasion de la fête du 1er mai.
« Je prends cet engagement solennel: si nous entrons dans un gouvernement, nous augmenterons les salaires. Et si les autres ne veulent pas, ce sera sans les socialistes », a-t-il déclaré devant les militants de son parti réunis à Charleroi.
Le PS a mis en avant une nouvelle augmentation du salaire minimum de 400 euros, après les mesures déjà prises sous cette législature, et une réforme fiscale qui offrira un gain net de 300 euros pour les bas et moyens salaires.
A travers leurs discours, les mandataires socialistes ont mis en avant les engagements qu’ils tenaient quand ils accédaient au pouvoir. « Quand les citoyens nous font confiance, nous assumons cette responsabilité et nous sommes les seuls à le faire », a assuré M. Magnette. Les socialistes ont pris soin de se distinguer du concurrent à gauche, le PTB, et mis en garde contre un retour d’un gouvernement de droite que favoriserait l’axe MR-CD&V annoncé récemment. « Nous connaissons les ravages d’un gouvernement des droites. C’est contre cela que l’on doit se battre le 9 juin », a lancé le secrétaire d’Etat, Thomas Dermine.
Le discours du PS à Bruxelles: « Soit le MR, soit nous »
A Bruxelles, le président de la Fédération bruxelloise du PS Ahmed Laaouej , « c’est soit le MR, soit nous à la présidence de la Région. Et si c’est le MR, ce sera l’austérité avec son lot de conséquences sociales », a-t-il averti.
« Le MR ne cache pas ses ambitions et annonce la couleur: le bleu. Pas le bleu qui tapisse le ciel des belles matinées d’été, avec quelques rayons de soleil; le bleu glacial de l’austérité, le bleu froid du saut d’index et des coupes sombres dans les soins de santé; celui, égoïste qui a porté la TVA sur le gaz et l’électricité de 6 à 21%, fort heureusement ramené à 6 % par les socialistes », a-t-il déclaré devant les militants socialistes réunis en nombre à la Maison du Peuple de Saint-Gilles.
Pour Ahmed Laaouej, la politique des libéraux francophones se traduira par de la régression, des attaques répétées contre les services publics, les hôpitaux, le transport public et même l’expulsion des familles qui vivent en logement social après deux ans. C’est aussi la privatisation de Bruxelles-Propreté. « Nul doute qu’ils voudront aussi s’en prendre à la Stib où ils disent aussi vouloir supprimer la gratuité de la Stib pour les jeunes et les seniors, comme pour mieux rétablir les privilèges des plus nantis, avec un insupportable marche ou crève« , a-t-il ajouté parmi des propos de la même teneur.
Toutefois, a-t-il dit d’emblée, l’heure est d’abord à la lutte, « face aux vents mauvais de l’extrême droite qui avance partout en Europe comme en Belgique ». « Notre priorité doit être de faire barrage à l’immonde et à l’ignoble, avec les syndicats, la société civile, les militants des droits humains et l’ensemble des forces progressistes ». Le chef de file des socialistes bruxellois a répété que le PS continuera à s’opposer à la taxe kilométrique, « une taxe injuste qui renforcerait les inégalités ». Comme les principaux chefs de file socialistes bruxellois occupant une place en vue sur les listes en vue du 9 juin (R. Vervoort, N. Ben Hamou, C. Désir, R. Chahid, K. Lalieux, Ph. Close) et qui ont pris la parole, il a mis en avant le combat de son parti « pour ne laisser personne au bord du chemin », pour aider les talents, les créateurs, entrepreneurs, artistes, qui créent de la valeur, économique, sociale, artistique. Comme Ridouane Chahid, il a évoqué le dossier de la sécurité. « Il n’y a pas de place à Bruxelles pour cette délinquance et ces trafiquants de drogue ». Nous exigeons du pouvoir fédéral qu’il tienne ses engagements et qu’il renforce la police judiciaire fédérale, les zones de police et les magistrats pour combattre sans relâche ce fléau et que nos quartiers retrouvent leur sérénité », a-t-il insisté.