Olivier Maingain quitte DéFI
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Olivier Maignain quitte DéFI: «Une décision irrationnelle et précipitée» selon la présidente du parti

Contestant les déclarations de Sophie Rohonyi, quelques semaines plus tôt, Olivier Maingain a décidé de quitter DéFI. De son côté, la présidente du parti juge cette décision «irrationnelle, contre-productive et précipitée».

Olivier Maingain quitte DéFI, a-t-il annoncé, vendredi, sur X. Il vise directement la présidente Sophie Rohonyi et conteste l’intervention des partis nationaux dans la formation d’un gouvernement bruxellois.

« Constatant que Mme Sophie Rohonyi s’inscrit dans la dépendance du MR en acceptant sa logique de placer les négociations bruxelloises sous le contrôle des partis nationaux, je constate qu’elle ne défend plus l’autonomie de la Région bruxelloise. En conséquence, je quitte DéFI. Je ferai part de mon projet de refonder le parti dans la fidélité aux convictions que j’ai toujours portées avec de nombreux militants et électeurs. Je lancerai un appel dans ce sens dans les prochains jours », a-t-il déclaré.

Devant le blocage des négociations bruxelloises, le formateur régional David Leisterh (MR) a lancé, vendredi, une invitation aux présidents de partis francophones afin de discuter avec eux de la situation dans la capitale, et notamment de la simplification des institutions bruxelloises. Une initiative fermement contestée par le fondateur et ex-président de DéFI. « Ce n’est parce que M. Leisterh échoue dans sa mission de formateur qu’il faut mettre Bruxelles sous tutelle. Le MR vend Bruxelles à la N-VA. Que je sache, les Bruxellois ne négocient pas la majorité en Flandre. Bruxellois maître chez toi! » déclarait-il déjà trois heures avant l’annonce de son départ.

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Président du FDF et de DéFI durant un quart de siècle, M. Maingain entretient des rapports conflictuels avec ses successeurs. Sous la législature passée, les dissensions entre François De Smet et lui ont éclaté au grand jour, alimentant la chronique politique durant les mois qui ont précédé les élections du 9 juin. Les « amarantes » ont fait un mauvais score et M. De Smet a cédé sa place à Sophie Rohonyi, ex-députée fédérale et ancienne collaboratrice de M. Maingain. La formation d’un gouvernement bruxellois a manifestement détérioré leur relation. Le ralliement de la N-VA à une majorité néerlandophone ne passe manifestement pas chez ce tenant d’une ligne francophone dure sur le plan communautaire. DéFI n’a pas annoncé vendredi quelle était sa réponse à l’appel du MR, mais, manifestement, elle n’a pas plu à l’ex-président.

Également sur le réseau X, la présidente du parti Sophie Rohonyi avait salué la démarche du MR. « La proposition de DéFI d’organiser une concertation entre partis francophones est ENFIN entendue! », a-t-elle écrit. « J’attends maintenant l’invitation officielle pour connaître la méthode et l’objectif, car la présenter comme un « deal » avec l’Arizona est problématique. Pas de marchandage sur le dos des Bruxellois! », a-t-elle ajouté dans un message relayé par Bernard Clerfayt.

Le ministre bruxellois DéFI a ensuite déploré le départ d’Olivier Maingain. « Son départ déforce notre cause et nos combats pour une région forte, mieux respectée, plus démocratique. Son départ, à l’aube de la réunion d’un front francophone, est illisible », juge-t-il.

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Une décision «irrationnelle»

« Je prends acte de la décision d’Olivier Maingain de quitter DéFI, même si elle est irrationnelle, contre-productive et précipitée ». C’est en ces termes que la présidente du parti amarante réagit vendredi soir sur le réseau X au départ de l’ancien président et fondateur du parti.

Pour Sophie Rohonyi, cette décision est « irrationnelle, parce qu’elle intervient au moment où DéFI obtient enfin une vraie concertation entre partis francophones sur l’avenir de Bruxelles. Contreproductive, parce que les francophones doivent plus que jamais être unis face au nationalisme flamand. (…) Précipitée, parce je n’ai pas encore répondu à l’invitation de David Leisterh (formateur bruxellois). Je ne l’ai même pas encore reçue! Je veux en connaitre la méthode et l’objectif. »

Et d’ajouter : « DéFI exige une concertation multilatérale avec des négociateurs francophones bruxellois qui connaissent les enjeux bruxellois. » Pour Sophie Rohonyi, « l’objectif doit être de définir les priorités et les lignes rouges des francophones pour mettre Bruxelles à l’abri du chantage institutionnel, certainement pas de marchander la Région bruxelloise. (…) DéFI a toujours combattu toute tutelle de la Région bruxelloise Il poursuivra cet engagement avec détermination, avec ou sans Olivier Maingain », conclut-elle.

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