Neuf demandes d’asile sur dix sont rejetées sous la nouvelle procédure accélérée
Cette nouvelle procédure de demande d’asile accélérée, le « fast track » a été mise en place par la Secrétaire d’Etat à l’asile et à la migration, Nicole de Moor (CD&V) afin d’alléger le travail des services d’asile. 96 % des demandes sont rejetées car elles émanent de ressortissants d’un pays considéré sûr.
Environ neuf demandes d’asile sur 10 (96 %) sous la nouvelle procédure accélérée (‘fast track’) sont rejetées, rapporte De Tijd jeudi. Depuis février, le commissariat général aux réfugiés et aux apatrides peut traiter plus rapidement les demandes qui ont peu de chance d’être reconnues. Nicole de Moor (CD&V), secrétaire d’État sortante à l’Asile et à la Migration, a mis en place cette procédure pour alléger le travail des services d’asile.
Cette procédure est comparable à celle européenne accélérée aux frontières de l’UE, qui a été adoptée dans le cadre du pacte migratoire de l’UE. Elle porte sur les demandes d’asile qui ont peu de chances d’aboutir, par exemple car elles émanent de ressortissants originaires d’un pays considéré comme sûr. Ils doivent alors recevoir une décision sous 12 semaines.
L’ambition belge était de traiter les demandes aux chances de succès peu probables dans un délai de 50 jours ouvrables. Le commissariat a jusqu’à présent traité les demandes de 859 personnes (regroupées en 577 dossiers) via la procédure accélérée, selon les chiffres du cabinet de Mme de Moor.
Seules les demandes de personnes provenant des huit pays figurant sur la liste des pays sûrs – notamment la Moldavie, l’Albanie, le Kosovo et l’Inde – ainsi que les nationalités ayant peu de chances d’être reconnues, sont éligibles pour le « fast track ». Le commissariat traite les dossiers des personnes venant de pays sûrs en 14 jours ouvrables, et ceux des personnes avec peu de chances de protection en 40 jours ouvrables. Ce sont surtout des demandes de ressortissants de Moldavie, de RDC et de Géorgie qui sont traitées selon cette procédure rapide.
Malgré les faibles chances de succès en Belgique, de nombreux demandeurs d’asile déposent tout de même une demande de protection. Mme de Moor, qui fait partie de l’équipe qui négocie un accord de coalition fédérale pour le CD&V, propose que cette procédure accélérée soit élargie. Elle souhaite que tous les demandeurs d’asile qui relèvent de cette procédure soient accueillis au même endroit, ce qui doit permettre de rendre les démarches plus rapides et que les personnes dont la demande n’a pas accédé quittent l’accueil plus rapidement, selon elle.