Bart De Wever et le roi Philippe. La coalition Arizona devrait aboutir à la fin de la semaine. BELGA PHOTO ERIC LALMAND

Négociations fédérales: ce qui coince encore pour l’Arizona

Qu’est-ce qui bloque encore pour l’Arizona? A peu près tout, mais surtout la réforme fiscale et l’indexation des salaires. Et ce, du côté de Conner Rousseau (Vooruit) particulièrement.

Dernière ligne droite pour l’Arizona? Ce lundi et mardi Bart De Wever a retrouvé les présidents des partis de la future coalition, pas pour discuter de la « supernote » ou du budget, mais pour aborder d’autres thèmes comme l’asile, la sécurité et la Défense. Les discussions ont porté sur des notes thématiques consacrées à l’énergie, au climat, à l’économie, la mobilité, l’administration et la santé publique. Il y aurait pas moins d’une cinquantaine d’éléments à trancher encore.

Ce n’est que mercredi qu’il sera une nouvelle fois question du marché de l’emploi, des pensions, de la fiscalité et du budget. Pour ce faire, Bart De Wever réunira les négociateurs en conclave au Château de Val Duchesse.

Indexation des salaires

Les points de blocage qui persistent concernent presque toutes les matières, mais la note socio-économique est le volet le plus sensible de la formation. Elle a été douchée samedi matin par Vooruit: les socialistes flamands bloquent notamment sur la question de l’indexation des salaires et la « modestie » de la contribution attendue des grands patrimoines.

Dans la réforme souhaitée par l’Arizona sur l’indexation des salaires, portée par la droite, l’indice santé serait lissé de quatre à six mois, et l’indexation serait appliquée le 1er janvier de chaque année. Dès lors, l’impact sur les revenus salariaux serait moindre. Le futur gouvernement prévoit également de supprimer l’indexation sur les allocations sociales et le revenu d’intégration. Ces mesures-là ne passent pas auprès de Conner Rousseau. Le CD&V et Les Engagés ont aussi pointé la réforme de l’indexation.

Les organisations syndicales, la FGTB en premier, sont vent-debout contre cette réforme, ainsi que celle des pensions, ce qui met la pression sur Vooruit.

Les socialistes flamands bloquent également sur la taxe annoncée sur les plus-values, trop limitée à leur goût. La réforme fiscale, qui veut faire contribuer les « épaules les plus larges », divise tous les partenaires de la coalition. Le MR, en premier, est opposé à la taxation des plus-values.

Ces différends seront-ils réglés pour le 31 janvier?

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