MR: Sophie Wilmès tête de liste à l’Europe, Valérie Glatigny au Fédéral, et une nouvelle recrue
L’ex-Première ministre Sophie Wilmès a été désignée par le MR tête de liste au Parlement européen, tandis que l’ex-ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Glatigny emmènera la liste bruxelloise à la Chambre.
Avec ces deux désignations, le Mouvement réformateur répond à une situation née il y a un mois du retrait de la candidature au Parlement européen du président du Conseil Charles Michel, tandis que l’autre personnalité européenne du MR, le commissaire européen Didier Reynders, ne prend pas part à cette élection.
Annoncée depuis 2022 sur la liste fédérale, Sophie Wilmès, qui avait démissionné de son mandat de ministre des Affaires étrangères pour accompagner son mari mourant, a finalement réclamé et obtenu la tête de liste à l’Europe. « Chacun ici a fait la conjonction entre un choix personnel et un choix d’équipe », à l’issue du retrait de M. Michel, a justifié Mme Wilmès. L’ancienne ministre des Affaires européennes a souligné que sa candidature n’était pas « un départ pour l’Europe », tant l’actualité des dernières années a montré que les enjeux européens « sont fondamentaux pour chacune et chacun d’entre nous au quotidien », à l’instar de la contestation des agriculteurs ces dernières semaines.
Interrogée sur un possible retour au fédéral après les élections, elle a fait observer que le Parlement européen était « à deux stations de métro de notre parti, donc je ne suis pas très loin« .
Populaire dans les sondages, « Sophie pourra porter le Mouvement réformateur sur l’ensemble de la Fédération Wallonie-Bruxelles et venir en soutien de toute une série de liste sur ce territoire », a fait valoir M. Bouchez. Elle sera notamment opposée à un autre ancien Premier ministre francophone, Elio Di Rupo (PS).
Mme Glatigny a elle aussi reconnu le choix d’équipe, en soulignant que Mme Wilmès était « la personne la plus légitime » pour la tête de liste européenne, une place où elle avait été pressentie elle aussi. « Je me suis toujours montrée intéressée par les matières fédérales », a-t-elle assuré. « Il faut jouer en équipe et être conscient qu’on ne peut pas toujours avoir son premier choix dans un parti qui regorge de talents », a-t-elle ajouté.
Non encore positionnée sur la liste européenne ni sur celle régionale, Valérie Glatigny apporte « la puissance et l’impact nécessaires » au MR pour le Fédéral, où Bruxelles aura un siège en plus à pourvoir.
Son arrivée permet aussi de maintenir en place les deux chefs de file régionaux déjà annoncés, David Leisterh et Hadja Lahbib, a exposé M. Bouchez.
Une nouvelle recrue
Le MR a également profité de l’occasion pour présenter une nouvelle recrue, en la personne de l’ancien recteur de l’université Saint-Louis et vice-recteur de l’UCLouvain Pierre Jadoul, premier suppléant sur la liste fédérale à Bruxelles. Ce juriste de 64 ans est l’un des architectes de la fusion des deux universités.
Quant au délai nécessité au sein du parti pour annoncer ces têtes de listes, qui a suscité des articles de presse mettant en cause la méthode et l’autorité de M. Bouchez, « il est logique qu’une grande formation politique, lorsqu’elle est confrontée à une modification dans son déploiement électoral, prenne deux à trois semaines pour faire les meilleurs choix et s’assurer que tout le monde soit bien aligné », a répondu le Montois. « Il n’y a rien d’excessif en la matière, c’est au contraire la preuve d’un mouvement qui sait garder son sang-froid pour prendre la meilleure décision pour l’emporter », selon lui.
Le reste des listes doit encore être finalisé. Les discussions avec l’Open Vld en vue d’une liste commune au Fédéral à Bruxelles « continuent et se passent bien », a-t-il assuré, alors que l’incertitude plane toujours sur le sort de la secrétaire d’État Open Vld Alexia Bertrand.