Moins de ministres, des rémunérations revues à la baisse: les Engagés veulent plus de sobriété politique
Les Engagés veulent installer davantage de sobriété dans la gouvernance publique. Dans une note, le parti centriste propose dix mesures pour y parvenir.
Les Engagés veulent introduire la sobriété dans l’action publique. Ils ont publié mercredi une note fixant de « nouvelles règles de gouvernance et de sobriété politique » qui visent, entre autres choses, à moderniser le statut parlementaire.
« Nous devons réconcilier les pratiques politiques avec les réalités vécues au quotidien par notre population« , dit le parti centriste dans un communiqué.
Dix mesures, évoquées également dans La Libre, concernent les députés. Il n’y aurait ainsi plus de cumul de rémunérations entre un mandat parlementaire et un mandat exécutif local. Le parti s’appliquera cette règle à partir du 1er janvier 2025, assure-t-il. Le nombre de mandats dans le temps serait limité à trois et les rémunérations, qui varient en fonction des parlements, seraient uniformisées vers le bas. Les indemnités pour fonctions spéciales (chef de groupe, président de commission, etc.) seraient supprimées, les indemnités forfaitaires pour frais exposés seraient fiscalisées et les indemnités de sortie calquées sur les préavis dans le secteur privé. Un congé de maternité ou de paternité serait également accordé.
Moins de parlementaires et de ministres
Les Engagés préconisent de réduire le nombre de parlementaires, à commencer par le parlement bruxellois où la réduction oscillerait entre 30% et 50%. La province en tant qu’institution politique disparaîtrait.
Les mesures s’attachent aussi aux exécutifs. Dans chaque gouvernement fédéré, le nombre de ministres passerait à cinq, avec une parité Wallonie-Bruxelles à la Communauté française. Là encore, les rémunérations seraient diminuées, à hauteur de 15%. Les cabinets ministériels disparaîtraient progressivement: les ministres travailleraient avec l’administration dont le rôle serait revalorisé. Et le nombre de mandats ministériels serait limité dans le temps à deux sur une vie.
Les propositions visent encore le financement des partis politiques. Les Engagés plaident pour une dotation forfaitaire de base destinée aux formations qui recueilleraient le soutien de 50.000 citoyens et ne professeraient pas d’idées racistes, sexistes, antisémites, islamophobes ou homophobes. Enfin, la publicité sur les réseaux sociaux serait limitée de façon draconienne.