Maxime Prévot lance la campagne des Engagés: « Notre système est à bout de souffle »

Les Engagés de Maxime Prévot ont lancé leur compagne pour les prochaines élections, en adoptant leur programme.

Les Engagés ont donné le coup d’envoi de leur campagne en vue des élections générales prévues le 9 juin prochain en adoptant leur programme, une « brique » de 700 pages élaborée au terme d’un processus participatif et en se choisissant comme slogan « Le courage de changer », avec la volonté affichée de participer ensuite aux gouvernements aux différents niveaux de pouvoir.

Plus de 1.200 militants et mandataires, réunis lors d’une convention organisée « à l’américaine » à Namur Expo, ont approuvé à une majorité écrasante (98,23%) ce programme pour les élections régionale, fédérale et européenne. L’élaboration de ce programme a impliqué plus d’un millier de personnes et fait l’objet de quelque 650 amendements. Les participants à la convention ont également approuvé la liste du mouvement centriste pour le Parlement européen, qui sera paritaire et tirée par l’un des vice-présidents, Yvan Verougstraete, avec une « surprise » à attendre dans les prochaines semaines. 

« Nous sommes prêts à porter nos valeurs, à les faire entendre, à les faire respecter. Et à gagner », a lancé dans son discours de clôture, le président des Engagés, Maxime Prévot, qui est également député et bourgmestre de Namur, en présence de nombre de candidats, dont une moitié de « nouvelles têtes », souvent issues de la société civile. Les Engagés ont l’intention de participer « à tous les gouvernements », a-t-il ajouté, alors que son parti – qui s’appelait alors encore cdH (Centre démocrate humaniste) – avait fait le choix d’une cure d’opposition après sa défaite électorale lors des législatives du 26 mai 2019.  ‘Il y a cinq ans, nous avons fait le choix de nous remettre en question, de prendre du recul, de réfléchir en invitant experts, militants et citoyens à débattre avec nous. Ce processus participatif a duré deux ans » et a débouché sur la création des Engagés, qui se présentent comme un « mouvement centriste et citoyen ».  

« Il est temps de changer de gouvernements pour plus de sérénité, plus de crédibilité et plus d’efficacité », a affirmé M. Prévot.  « Ce n’est pas le fruit du hasard si nous avons consacré l’année écoulée à travailler durement sur quatre grands plans stratégiques: celui du climat et de l’énergie; celui de la fiscalité et du travail; celui de la police et de la justice et enfin, présenté récemment et compilant 200 mesures concrètes, celui de la santé et du bien-être », a-t-il poursuivi.

Selon lui, « tous ces enjeux, chapeautés par l’éducation, sont les socles de la société régénérée à laquelle nous aspirons. Une société qui redonne du sens, de l’espoir, de l’envie. Une société qui soit juste, audacieuse, créative, entreprenante« . Le président des Engagés a épinglé quatre priorités. Il a d’abord cité l’éducation, « la mère de toutes les politiques » à ses yeux. « Nous continuerons de porter ce combat pour la petite enfance et l’école avec ferveur et conviction ». M. Prévot a ensuite mentionné la « sécurité, la première de nos libertés ». « Nous voulons un réinvestissement massif dans l’œuvre de justice et de police », a-t-il dit. Il a encore évoqué la dignité, qu’il a qualifié de « l’une de nos valeurs essentielles » pour les Engagés. « Nous resterons aux côtés des personnes fragilisées ou discriminées en raison de leur sexe, de leur orientation sexuelle, de leurs revenus, de leur handicap ou de leur origine », a-t-il souligné.  M. Prévot a enfin mentionné l’urgence environnementale, qui « irrigue pleinement notre mouvement ». 

Dans leur programme électoral, Les Engagés préconisent notamment une réforme fiscale qui allègerait de vingt milliards les charges sur le travail.  « Notre système est à bout de souffle: un système économique vicié, qui entretient la dépendance plus qu’il ne valorise le travail et l’effort. Un système fiscal injuste, qui pénalise le fruit du labeur et favorise les spéculateurs. Un dérèglement fiscal systématique qui n’intègre quasi pas les transitions climatiques et numériques. Un système de santé qui perd de son humanité et de sa cohérence, faute d’anticipation suffisante des besoins en personnel soignant et de reconnaissance de la pénibilité des métiers. 

M. Prévot a rappelé que les Engagés étaient « centristes », ni socialistes et encore moins communistes, ni écologistes, ni libéraux « car nous avons du cœur et refusons leur repli particulièrement conservateur ». Il a enfin raillé – tout comme son homologue du PS, Paul Magnette – le président de la N-VA, Bart De Wever, qui s’est déclaré prêt à prendre la tête d’une sorte de cabinet d’affaires axé sur le budget et les réformes socio-économiques après les élections fédérales de juin,. « Comment pourrait-on, cher Bart, prétendre à cette haute fonction quand on a passé l’essentiel de son temps à dénigrer les Belges plutôt qu’à les rassembler« , a dit M. Prévot en s’écartant légèrement du texte préparé.

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