Libération de Vandecasteele: « La politique du chantage de Téhéran a pleinement réussi », fustige la N-VA
La N-VA, dans l’opposition au fédéral, a accueilli la libération de l’humanitaire belge Olivier Vandecasteele avec prudence.
L’opposition nationaliste flamande a accueilli l’annonce de la libération d’Olivier Vandecasteele avec des sentiments partagés vendredi.
Si leur chef de groupe à la Chambre Peter De Roover s’est félicité que l’humanitaire ait été libéré, il redoute à présent que les autres Belges encore en Iran puissent vivre demain la même mésaventure.
M. De Roover appelle en conséquence le gouvernement fédéral à suspendre sans délai le traité d’extradition signé avec la république islamique.
S’il se dit heureux pour l’otage et son entourage, le député nationaliste estime cependant que l’heure n’est pas à l’euphorie vu les circonstances de la remise en liberté du Belge contre la libération d’un terroriste condamné. « La politique du chantage de Téhéran a pleinement réussi », affirme M. De Roover.
Pour le chef de groupe nationaliste, en libérant Assadi, le gouvernement n’a pas respecté les modalités qu’avait fixées la Cour constitutionnelle. Le Parlement n’a pas plus été impliqué, contrairement à ce que Groen (dans la majorité, ndlr) avait demandé, note-t-il encore.
Pour l’élu N-VA, la Belgique paie en réalité le prix fort pour cette libération et cela ne peut plus arriver.
En janvier dernier, l’ancien secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration, Theo Francken (N-VA également) avait eu des mots durs pour Olivier Vandecasteele, lui reprochant de s’être rendu en Iran pour « des raisons privées » contre une série « d’avis négatifs de voyage très explicites ». « Une personne qui voyage contre l’avis des Affaires étrangères en prend la responsabilité« , avait alors fustigé l’ancien secrétaire d’Etat N-VA.