
Lib.res: Olivier Maingain dévoile le nom de son nouveau parti
En décembre dernier, alors qu’il venait tout juste de quitter DéFI, Olivier Maingain avait annoncé qu’il fonderait bientôt un nouveau parti. C’est désormais chose faite. Ce jeudi, l’ex-président amarante a dévoilé la charte fondatrice de lib.res.
Ce jeudi, l’ancien président de DéFI et actuel bourgmestre de Woluwe-Saint-Lambert, Olivier Maingain, a présenté son nouveau parti. Lib.res, pour «libres et responsables»: voici son nom. Ses couleurs sont le bleu et le jaune, «les couleurs de l’Europe». «L’Europe est un repère, une référence, un recours», a indiqué le fondateur.
Son fils, Fabian Maingain, se trouvait à ses côtés. La semaine dernière, quatre mois après son père, celui-ci avait annoncé qu’il quittait à son tour le parti amarante pour siéger en tant qu’indépendant au sein du parlement bruxellois. Il avait alors indiqué ne pas savoir s’il allait rejoindre le nouveau parti de son père. Cela semble désormais acté. Plusieurs membres du collège de Woluwe-Saint-Lambert tels que Delphine de Valkeneer, ou encore Eric Bott et Marc Cools, ex-échevin à Uccle, étaient également présents.
La veille, au micro de BX1, Olivier Maingain avait annoncé le positionnement de son nouveau parti, qu’il veut progressiste et opposé aux conservatismes de gauche et de droite. «Ne vous laissez pas impressionner par celles et ceux qui veulent entrer dans une logique de soumission», a exhorté Olivier Maingain, lors de la conférence de presse de son nouveau parti. «Je suis opposé au nationalisme flamand, mais ce que nous devons faire, c’est être meilleur par nous-mêmes.» Mais «ceux qui croient que je suis en train en refaire le FDF se trompent», a-t-il lancé.
La défense de Bruxelles fera toutefois bien partie de l’ADN du parti. «M. De Wever et M. Bouchez s’entendent pour cogérer Bruxelles… et ils ont conduit Bruxelles dans l’impasse.» Et de lancer une pique au libéral: «Qu’il s’occupe de ses affaires à Mons et qu’il ne cherche pas à vassaliser Bruxelles. Nous ferons reculer ceux qui veulent vassalier Bruxelles.»
«Nous avons pour vocation de rassembler, en somme, les fédéralistes francophones, les sociaux-démocrates, les libéraux de progrès, les écologistes pragmatiques, les humanistes déçus. Tous ceux qui ont envie d’avoir une force politique qui parle de projets concrets pour Bruxelles et la Wallonie», a précisé le fondateur de lib.res, joutant que sa formation était ouverte aux citoyens du nord de la frontière linguistique.
«Ni langue de bois, ni promesses insensées»
Lors de sa conférence, l’ancien député fédéral a présenté la charte fondatrice du parti sur laquelle les membres ont travaillé ces dernières semaines. Celle-ci contient un certain nombre de propositions: l’introduction du référendum décisionnel, l’élection directe des bourgmestres, la mise en place d’un scrutin par circonscription unique, l’impartialité et la laïcité de l’Etat. En matière fiscale, lib.res propose notamment une réduction à 20% de l’Impôt des Sociétés (Isoc) avec un taux réduit à 15% pour les premiers 250.000 euros de bénéfice, afin d’aider les PME. Le parti est, en outre, opposé à la fusion des zones de police ou des CPAS bruxellois.
Chose surprenante, lib.res n’aura pas de président, mais quatre porte-paroles. Outre Olivier Maingain, il s’agit de Delphine De Valkeneer, Marc Cools et Brice Kotsifakos Vandenbroucke, jeune conseiller communal à Juprelle (province de Liège), âgé de 20 ans. Le fondateur du parti a assuré que celui-ci ne fera «ni langue de bois, ni promesses insensées», et qu’il «[agira] clair et [pensera] clair».
D’ici l’été, de premières assemblées auront lieu tant à Bruxelles qu’en Wallonie. Un congrès fondateur est annoncé pour la rentrée, en septembre-octobre, a indiqué M. Maingain.
Désaccords au sein de DéFI
C’est sur X que, le 20 décembre 2024, Olivier Maingain avait annoncé quitter la présidence de DéFI, parti avec lequel il n’était plus en accord. Il avait directement visé l’actuelle présidente, Sophie Rohonyi, et contesté l’intervention des partis nationaux dans la formation d’un gouvernement bruxellois. «Constatant que Mme Sophie Rohonyi s’inscrit dans la dépendance du MR en acceptant sa logique de placer les négociations bruxelloises sous le contrôle des partis nationaux, je constate qu’elle ne défend plus l’autonomie de la Région bruxelloise. En conséquence, je quitte DéFI», avait-il alors déclaré.
Depuis son départ de DéFI, Olivier Maingain affirme avoir «reçu plusieurs centaines de messages qui m’ont dit: “Ca correspond à une attente, un parti qui aura un message clair, cohérent”».