Les Engagés (re)proposent de supprimer les cabinets ministériels

Le président de la régionale bruxelloise des Engagés, Christophe De Beukelaer, a réitéré dimanche son plaidoyer pour la suppression des cabinets ministériels en Région bruxelloise. A l’heure du débat sur le financement du projet de métro, cela produirait selon lui une économie de 20 millions d’euros par an, soit un milliard sur cinquante ans.

« Le ministre-président bruxellois occupe 86 personnes dans son cabinet, ce qui en fait le plus grand cabinet de tout le pays », a-t-il déclaré devant quelque 200 à 250 militants bruxellois de la formation centriste réunis dimanche en congrès de rentrée.

Pour la circonstance, les quatre bourgmestres bruxellois de la formation centriste, de même que les échevins et les députés, mais plusieurs anciens du cdH, tels que Joëlle Milquet, Francis Delpérée, ou encore l’ex-bourgmestre de Jette Hervé Doyen, avaient tenu à apporter leur soutien à la formation en cours de (re-)fondation….

Le président des Engagés Bruxelles en a d’emblée profité pour resituer le projet de sa formation: « universaliste », résolument « centriste », axé sur la « quête de sens ».

Une dose de courage en matière d’accueil de la petite enfance

Pour lui, ce projet implique d’avoir une certaine dose de « courage » en matière d’accueil de la petite enfance via des projets innovants à domicile ou en entreprise; d’emploi via un système de mentorat par les anciens, des jeunes demandeurs d’emploi toujours trop nombreux; de gouvernance, via notamment une dépolitisation de l’administration.

Il faut aussi avoir le courage de respecter l’engagement international de mettre fin au sans-abrisme en 2030 via une amplification du dispositif de housing first en y réservant 5% des logements sociaux ou encore de revoir « l’avalanche de primes et de subsides complètement illisibles d’aujourd’hui », en matière d’isolation des logements . Christophe De Beukelaer a dit lui préfère un système moins coûteux de tiers-investisseur, de gestionnaires de projets accrédités, et une approche systémique par immeuble et par quartier.

Maxime Prévot évoque les nombreuses « blessures » de la Région bruxelloise

De son côté, le président des Engagés Maxime Prévot a évoqué les nombreuses « blessures » de la Région bruxelloise en matière de pauvreté, de convivialité, de sécurité, de mobilité d’attractivité et d’humanité. Pour lui, « la clôture des attentats a rappelé que cette blessure de 2016 a laissé des cicatrices certainement au niveau du vivre ensemble« , La fragilité de la cohésion sociale dans la capitale a certes été accentuée par la crise sanitaire et tout comme par celles de l’énergie et leurs conséquences en termes de logement et d’emploi.

Lyseline Louvigny, Maxime Prevot et Yves Coppieters.

Cela a contribué à aggraver l’absence de lien et accru la fracture entre tous les acteurs, le repli sur soi de plus en plus identitaire. Mais à ses yeux, « le gouvernement bruxellois répond très mal à toutes ces fractures qu’il accentue. La locomotive gouvernementale semble essoufflée… », a ajouté le président des Engagés.

Pour Maxime Prévot, il n’y a cependant pas de fatalité que ce soit dans les domaines précités ou dans ceux de la santé mentale – « la nouvelle crise sanitaire » – ou de l’exode des familles et de la classe moyenne qui atteint le fonctionnement social et économique de Bruxelles.

« Mettons les moyens humains en place pour qu’ils restent », a-t-il dit, proposant une révision des droits d’enregistrement « avec zéro frais, zéro taux » et un soutien accru aux formules d’habitat partagé.
Maxime Prévot est également revenu sur le dossier de la sécurité à Bruxelles, « bien au-delà de la gare du Midi », estimant qu’il était temps que le fédéral prenne pleinement ses responsabilités notamment en révisant les normes d’encadrement des zones de police bruxelloises.

« Bruxelles est aussi blessée au niveau de son humanité: nous devons avoir le courage d’ouvrir un débat sur la politique d’asile autrement qu’a travers les caricatures et qu’en travaillant dans le déni et les extrêmes. Il est inacceptable qu’un état soit puni par la justice sans que cela n’éveille de soubresaut du gouvernement… », a-t-il poursuivi.

Enfin, le président des Engagés n’a pipé mot sur les noms des personnes qui auront à tirer les listes des Engagés en vue des scrutins fédéral, régionaux et européen de l’année prochaine. Il a confirmé qu’il en dirait plus le 7 octobre prochain, à l’occasion de la journée des familles de la formation humaniste.

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