Le PTB se dit « à l’écoute de la colère des gens » avec une « grande enquête »
« Transformer en force positive le désespoir et la colère des gens », tel est l’ambition annoncée par le PTB lors du lancement de sa campagne électorale 2024.
En néerlandais à Willebroek (province d’Anvers) le matin, en français à Seraing (province de Liège) l’après-midi, le président du PTB Raoul Hedebouw a donné le coup d’envoi d’une « grande enquête » de quatre mois durant lesquels un bus aux couleurs du parti d’extrême gauche sillonnera les villes du pays en vue de récolter 100.000 sondages d’opinion, également sur internet.
Ces questionnaires contribueront à l’élaboration du programme électoral qui sera présenté fin février, début mars, en vue à la fois des élections de juin (régionales, législatives et européennes) et d’octobre (communales et provinciales). Ils commencent par une question ouverte, avant de se décliner en dix thèmes: six thèmes nationaux et quatre thèmes locaux, ces derniers étant spécifiques à chaque code postal. Pour chaque thème, les gens peuvent ajouter leurs propres réponses.
Pour Raoul Hedebouw, seul son parti, qui revendique 25.000 membres, serait capable de mener une opération d’une si grande ampleur. Jouant sur le clivage entre la rue et les élites, il dénonce « un monde politique décadent qui vit dans sa petite bulle » en bénéficiant de rémunérations trop élevées et de privilèges de pensions, « sans même respecter ses engagements pré-électoraux. »
Il rappelle le relèvement de la pension à 67 ans, « qui ne se trouvait dans aucun programme électoral » avant les élections de 2014 et sur lequel le gouvernement sortant n’est pas revenu. « On sent la crise sociale et démocratique, la colère des gens, nous voulons transformer cette colère et ce désespoir en force positive, changer le système en mobilisant aussi ces personnes », selon M. Hedebouw.
« Et deuxièmement, il y aura l’unité de notre pays. On sait que la N-VA et le Vlaams Belang veulent diviser la Belgique. Nous sommes, comme parti belge, pour le maintien de l’unité du pays. Flamands, Bruxellois, Wallons, tout le monde pourra s’exprimer dans cette enquête ».