Le président du CD&V Sammy Mahdi. © Belga

Le président du CD&V suggère un audit sur l’utilisation des fonds destinés à la Justice

Pour le président du CD&V Sammy Mahdi, ce ne serait pas une mauvaise idée de réaliser un audit sur la manière dont les moyens financiers accordés à la Justice ont été utilisés durant la législature précédente, a-t-il suggéré dimanche sur VTM Nieuws.

Avec le récent « accord de Pâques » du gouvernement De Wever, la ministre actuelle de la Justice Annelies Verlinden, également membre du CD&V, recevra des moyens supplémentaires afin de lutter contre la surpopulation carcérale notamment. « C’est une nécessité absolue, car le gouvernement précédent a laissé la Justice sens dessus dessous », a taclé Sammy Mahdi. « Nous devons aujourd’hui réparer ce gâchis », a-t-il soutenu.

   Pourtant, le CD&V faisait partie du gouvernement fédéral précédent, tout comme la ministre Verlinden, qui était alors en charge de l’Intérieur. « La ministre Verlinden a toujours essayé de coopérer de manière constructive. Cela ne veut pas dire que vous voyez comment le ministre de la Justice remplit ses propres attributions. Ce ne serait pas mal de réaliser un audit sur la manière dont les fonds destinés à la Justice ont été dépensés au cours de la législature précédente. Il y avait beaucoup de ressources. Mais quand on voit le désordre qu’il existe aujourd’hui, on peut se poser des questions », a-t-il soulevé.

Une capacité pénitentiaire suffisante

   Mme Verlinden a également critiqué ses prédécesseurs (Van Quickenborne d’abord, puis Van Tigchelt, tous deux Open Vld, NDLR) dans des interviews politiques accordés à plusieurs journaux ce week-end. Le gouvernement précédent a décidé que les peines jusqu’à trois ans de prison devaient être entièrement exécutées, mais la capacité pénitentiaire n’était pas suffisante.

« En affaires courantes, le précédent ministre de la Justice a donc décidé de suspendre pour certains détenus l’exécution des peines jusqu’à cinq ans. Lorsque j’ai pris mes fonctions début février, il y avait déjà plus de 2.000 condamnés qui n’avaient pas encore reçu de billet d’écrou. Entre-temps, il y en a 4.000 », a indiqué Mme Verlinden à De Tijd.

Contenu partenaire