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Georges-Louis Bouchez: « L’indépendance de la justice ne veut pas dire irresponsabilité »

L’indépendance de la Justice ne peut impliquer une irresponsabilité en regard des enjeux de la sécurité, a déclaré dimanche le président du MR Georges-Louis Bouchez, clôturant le congrès programmatique de sa formation auquel ont pris part un millier de militants.

« Concernant la Justice, indépendance ne veut pas dire irresponsabilité. Une enquête doit être faite pour déterminer les responsabilités, on ne peut accepter qu’un dossier d’extradition ne soit pas traité pendant plus d’un an. Les enjeux de sécurité sont trop importants », a-t-il dit.  

   Le président des libéraux francophones s’exprimait dans le contexte de l’attentat de Bruxelles, dont l’auteur a fait l’objet d’une demande d’extradition perdue de vue par le parquet depuis septembre de l’année dernière.  

   Au cours du congrès, l’ex-Première ministre Sophie Wilmès a souligné, dans ce contexte que la sécurité, la lutte contre le terrorisme et le radicalisme étaient dans l’ADN du parti libéral. « Nous défendrons nos valeurs sans concession. Nous sommes les seuls avec une ligne claire, ferme et réaliste », a-t-elle revendiqué. 

Une « vraie politique du retour »

Une vraie politique du retour pour les personnes en situation illégale, une aide aux pays tiers conditionnée à la réadmission de leurs ressortissants et un renforcement des règles de regroupement familial: les militants du MR ont adopté ces propositions parmi trente autres. Celles-ci ont été adoptées dans les domaines de l’immigration, la sécurité et la justice, où on les entend souvent, mais aussi pour l’enseignement, le climat, la santé, et l’institutionnel.

   « Pour conserver la confiance de la population, la politique d’asile et de migration peut avoir un impact positif sur la société si elle est strictement contrôlée et correctement gérée » a soutenu le Mouvement, dès l’entame du congrès. 

   Le MR prône un renforcement du parcours d’intégration obligatoire assorti d’un test d’intégration et de connaissance de langue à son issue, et de conditionner à sa réussite l’accès au revenu d’intégration sociale (RIS).

   Il plaide pour « une vraie politique du retour pour les personnes en situation illégale, une aide aux pays tiers conditionnée à la réadmission de leurs ressortissants, et un renforcement des règles de regroupement familial à n’autoriser qu’aux personnes demandeuses qui disposent d’un revenu à au moins 150% du revenu d’intégration sociale (actuellement 120%).

   Pour lutter contre le trafic d’êtres humains, le soutien avec le pays de départ doit être renforcé afin de garantir la protection des personnes déplacées près de chez elles et leur offrir de l’aide et des perspectives économiques. Autre demande: une meilleure prise en charge des mineurs étrangers non accompagnés.

   Dans le domaine de la sécurité, les libéraux proposent de ne plus permettre la libération des récidivistes avant deux tiers de la peine. Ils plaident pour une procédure de comparution immédiate pour les faits simples, et l’exécution des courtes peines de huit jours à deux ans.

Conflit israélo-palestinien

   Concernant un autre événement dramatique de l’actualité récente, à savoir l’aggravation du conflit israélo-palestinien, Georges-Louis Bouchez a tenu à rappeler l’engagement de la Belgique pour une solution à deux Etats, avec une reconnaissance mutuelle. 

   Dans la perspective des échéances électorales de l’an prochain, il a souligné que le monde, le pays et ses Régions étaient « à la croisée des chemins entre les solutions délétères des extrémistes et les cinquante nuances de gauche poussant vers l’angélisme. Nous avons besoin d’une société juste, où le travail paie, le politique parle vrai et le politique est responsable« , a-t-il dit.

Gaspillage d’argent public

   Considérant que la situation budgétaire des entités francophones est « dramatique », Georges-Louis Bouchez a jugé qu’il était « grand temps de retrouver le sens du politique et d’oser dire non au gaspillage d’argent public »

   Pour lui, la réforme « de toutes ces choses que l’on estime impossibles à réformer » est une obligation, quitte à ne pas plaire « pour permettre la confiance des classes moyennes dans un avenir meilleur ».

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