Georges-Louis Bouchez
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Le MR veut des clauses anti-PTB dans ses accords avec le PS

Le MR propose que ses accords avec le PS soient conditionnés à l’absence d’alliances entre les socialistes et le PTB, considéré comme une menace pour la démocratie.

Le MR veut imposer des clauses excluant toute alliance avec le PTB dans ses futurs accords avec le PS, a annoncé jeudi le président du parti, Georges-Louis Bouchez, aux micros de LN24 et BX1.

Le MR vent debout contre le PS

Une telle clause a été incluse dans l’accord conclu en province de Liège entre le MR, les Engagés et le PS. Elle prévoit que l’accord deviendra caduc dès lors qu’une alliance est conclue avec le PTB dans l’une des communes de la province. Une façon pour le MR de répondre aux accords conclus à Mons et Forest entre le PS et le PTB, ainsi qu’Ecolo, et en cours de négociation à Molenbeek.

Des négociations sont toujours en cours en Région bruxelloise entre le MR, le PS et les Engagés. «Le PS doit faire œuvre de clarté», a demandé M. Bouchez sur BX1. «Le PS ne peut pas jouer sur tous les tableaux: à la fois travailler avec des partis démocratiques et un parti d’extrême gauche», a-t-il averti sur LN24. «Le PS fait une grave erreur pour sa survie directe: quand on embrasse le diable, en général, c’est le diable qui gagne à la fin. (…) Le PS n’arrête pas d’invoquer la démocratie mais ne parle pas avec le MR à Mons, Forest ou Molenbeek, il s’expose au pire des populistes qu’il y a du côté belge francophone. Il n’y a plus de rationalité, c’est le pouvoir pour le pouvoir.»

L’ambiance est tendue entre libéraux et socialistes. «Ce n’est pas l’atmosphère dans laquelle on va pouvoir négocier un accord de gouvernement. Cela a été communiqué au PS», a indiqué le président libéral.

Les négociations continuent à Bruxelles

Les discussions ne sont toutefois pas rompues, au contraire. Une réunion s’est tenue mercredi à propos de la Commission communautaire française (Cocof) entre les négociateurs francophones bruxellois. Le président du MR y assistait. «La réunion m’a rassuré sur la capacité de boucler un accord dans les trois ou quatre semaines, pour autant que les néerlandophones avancent, mais je sais qu’ils avancent de leur côté», a expliqué M. Bouchez à BX1.

A ses yeux, il ne faut plus perdre de temps dans la capitale. «La situation budgétaire de Bruxelles impose que nous ayons un gouvernement dans les trois, quatre semaines» a-t-il souligné. Si l’alliance entre libéraux, socialistes et centristes demeure le scénario privilégié en Région bruxelloise au regard de l’assise confortable dont elle dispose au parlement, une coalition réunissant le PS, PTB et Ecolo est mathématiquement envisageable aussi, quoique très courte.

«La situation budgétaire de Bruxelles est telle qu’il faut être un peu raisonnable et rationnel. La simple entrée du PTB au gouvernement serait déjà la faillite de la Région», a affirmé le président libéral.  M. Bouchez se montre confiant: «Hier (mercredi), le PS a redit sa volonté d’entrer dans cette coalition (MR, PS, Engagés)», a-t-il affirmé.

Contrairement à la Flandre et à la Wallonie, Bruxelles ne dispose pas de règles organisant les négociations en vue de former des majorités communales et composer des collèges communaux. Le MR veut revoir cette situation dans le prochain accord de majorité régionale.

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