Vers une démission de Sarah Schlitz ? La Vivaldi lui accorde une semaine de sursis
Le cabinet de Sarah Schlitz (Ecolo) aurait demandé à des associations de faire apparaître le logo portant son nom sur leurs documents de promotion. Mais le gouvernement a décidé de ne pas voter la motion de défiance avant la semaine prochaine.
Les groupes parlementaires de la majorité Vivaldi ont décidé de ne pas procéder au vote de la motion pure et simple, déposée à la suite de l’interpellation du député Sander Loones (N-VA). Le nationaliste flamand demandait la démission de la secrétaire d’État à l’Égalité des chances Sarah Schlitz. La motion sera votée la semaine prochaine, offrant à l’écologiste un sursis.
« Nous avons entendu aujourd’hui les explications de la Secrétaire d’Etat. Si, dans les jours qui viennent, il y a le moindre élément matériel qui confirme qu’elle n’a pas dit la vérité, elle devra alors en tirer les conséquences », a résumé le chef de groupe PS Ahmed Laaouej.
Sarah Schlitz a réagi: « ces allégations sont scandaleuses »
« Ces allégations sont scandaleuses », a répondu la secrétaire d’État Sarah Schlitz jeudi à la suite d’un article publié par la DH, qui confirme l’utilisation de son logo personnel à des fins publiques. Selon le quotidien, il est inscrit dans le guide de l’appel à projet « Tant qu’il le faudra !« , permettant de recevoir des subsides dans le cadre de l’égalité des genres, « l’organisation s’engage à faire mention du soutien de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes et de la secrétaire d’État. »
Le texte de l’appel d’offre, toujours accessible en ligne stipule encore : « la mention de ce soutien comprend l’utilisation du logo .be, du logo de l’Institut et la mention ‘Avec le soutien de la secrétaire d’État à l’Égalité des genres’ dans tous les documents de promotion, de publication ou autres documents afférents à ce projet à un endroit bien visible pour le public. »
Dans une réaction à Belga, le cabinet de Sarah Schlitz juge ces « allégations scandaleuses ». « Comme la Secrétaire d’État l’a expliqué en commission, l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes lui a proposé d’apposer les deux sources de financements sur les projets, la Secrétaire d’État a validé leur proposition. Elle a regretté cette maladresse en commission et a reçu une réprimande pour ça. La Secrétaire d’État avait déjà fait prévenir les associations en préventive de retirer son logo personnel. L’Institut pour l’égalité entre les femmes et les hommes a modifié son guide de subventions afin de ne plus/pas demander aux associations de cet appel à projets dont le projet est toujours en cours d’afficher le logo personnel de la Secrétaire d’État, ce qui est par ailleurs conforme à l’avis de la commission en question. Tout ceci a été expliqué en toute transparence en commission. »
Pour le député N-VA Sander Loones, à l’origine de l’affaire, Sarah Schlitz a menti au Parlement. « Ainsi, le secrétaire d’État a non seulement violé la loi, mais n’a pas non plus agi de manière éthique« , indique-t-il dans un communiqué.
« Nous regrettons ces attaques incessantes et injustifiées sur le travail de la Secrétaire d’État et sur les projets d’égalité et de justice sociale qu’elle soutient », répond le cabinet.