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La Chambre s’interroge sur la crise politique bruxelloise, De Wever met la pression
Georges-Louis Bouchez a déploré, ce jeudi à la Chambre, la crise politique qui frappe Bruxelles depuis huit mois.
Le sort de Bruxelles a été évoqué pas moins de trois fois jeudi à la Chambre par le Premier ministre, Bart De Wever, au cours de la séance de questions d’actualité de la Chambre. Le nouveau du gouvernement fédéral a mis en garde: « Arrêtez ce sketch, les limites ont largement été dépassées », a-t-il lancé face à l’impasse dans laquelle se trouve aujourd’hui la formation d’un gouvernement bruxellois.
Le président des libéraux francophones, Georges-Louis Bouchez, a interrogé le Premier ministre sur les « blocages politiques » dans la capitale, dernière entité du pays à ne toujours pas disposer d’un gouvernement de plein exercice. « La gauche bloque institutionnellement une Région confrontée à de graves difficultés », a-t-il accusé, en rappelant la flambée de violence liée au trafic de drogue et le déficit budgétaire qui ne cessait de se creuser.
« Si on ne veut pas que Bruxelles rime avec tutelle, il est grand temps que la classe politique bruxelloise prenne ses responsabilités car il est minuit moins une », a averti M. Bouchez. « La formation bruxelloise dure depuis huit mois et c’est sans précédent », a constaté M. De Wever.
L’inclusion de la N-VA dans un projet de majorité néerlandophone à Bruxelles a cabré le PS qui refuse de voir le parti nationaliste du Premier ministre mettre le pied dans l’exécutif régional. M. De Wever a toutefois soutenu qu’il appartenait « institutionnellement » à chaque groupe linguistique de former sa majorité dans la capitale.