Jean-Marie Dedecker sera bien tête de liste de la N-VA en Flandre occidentale
Le président de la N-VA, Bart De Wever, a confirmé que l’ancien judoka Jean-Marie Dedecker sera bien la tête de liste de son parti en Flandre occidentale lors des élections fédérales de 2024, en expliquant que son ambition était de proposer la liste la plus forte possible et ainsi rendre impossible une reconduction de la coalition Vivaldi actuellement au pouvoir au fédéral.
Si vous avez le vent de face, il est plus sûr de choisir une marque éprouvée », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse à Bruxelles. M. Dedecker sera donc bien tête de liste pour la N-VA – mais en tant qu' »indépendant » – en Flandre occidentale pour les élections législatives fédérales du 9 juin prochain.
En 2018, il était déjà candidat sur la même liste, mais en la « poussant » à la dernière place, également comme indépendant. « Je me lance une fois de plus dans la bataille », a déclaré M. Dedecker, 71 ans, qui est également bourgmestre de la commune côtière de Middelkerke et avait commencé sa carrière politique au sein du Vld, le parti libéral flamand.
L’ancien sénateur et député a admis devant la presse avoir tenté depuis plusieurs mois de relancer sa propre liste, la Lijst Dedecker (LDD), qui lui avait permis de décrocher en 2007 cinq sièges à la Chambre et un au Sénat. « C’est allé assez loin dans les discussions », a-t-il dit, en insistant sur le « coût humain », avec la nécessité de rechercher 300 candidats et de devoir s’occuper de la gestion quotidienne de son parti – ce que son épouse n’apprécierait guère, selon lui.
Un récent sondage donnant la LDD 2,8% des intentions de vote en Flandre occidentale a également joué un rôle dans sa décision de se rallier à la N-VA. « Il faut alors être réaliste, même si ce sondage pourrait être erroné de 2 ou 3 pour cent », a admis M. Dedecker. Si vous constatez ensuite que vous êtes sur la même longueur d’onde que la N-VA sur les questions les plus importantes, il est préférable d’unir nos forces », a-t-il dit.
La N-VA et l’ancien entraîneur de l’équipe belge de judo souhaitent unir leurs forces contre la coalition Vivaldi et son éventuel maintien au pouvoir. « Nous disons: cela n’arrivera pas », a souligné M. De Wever, en réitérant ses critiques contre la politique fédérale sur les plans socio-économique, budgétaire, énergétique et de politique d’asile. « La politique, c’est des mathématiques. Il faut obtenir des sièges », a expliqué le président des nationalistes flamands à propos du choix de M. Dedecker comme tête de liste. Selon lui, la tendance donnée par les sondages n’est pas très bonne. « Nous constatons que de nombreux électeurs sont dégoûtés et envisagent un vote anti(-système) émotionnel », a-t-il fait valoir, en soulignant qu’une victoire du Vlaams Belang ouvrirait la voie à une Vivaldi II.
L’arrivée de M. Dedecker en tête de liste à la Chambre aura comme conséquence que l’actuel député fédéral N-VA Sander Loones – un éphémère ministre de la Défense – tirera la liste du parti pour le parlement flamand, toujours en Flandre occidentale. Au fédéral, il n’a cessé de combattre la Vivaldi, obtenant même la démission de deux secrétaires d’Etat, Sarah Schlitz (Écolo) et Eva De Bleeker (Open Vld).
« Je suis très heureux que la collaboration (avec Jean-Marie Dedecker) se poursuive. Il est temps de faire des choix contre la Vivaldi, pour la Flandre occidentale et pour la Flandre », a affimé M. Loones, se disant « particulièrement honoré » de figurer sur la liste flamande. « Tout le monde sait que mon cœur bat en flamand. C’est le seul parlement responsable dans la seule démocratie qui compte », a-t-il dit « Nous avons encore de grands projets pour Sander », a encore assuré M. De Wever, en se refusant à toute précision.