Le vice-président des Engagés Yvan Verougstraete.

« Il ne faut pas faire de pause sur des sujets aussi importants que l’avenir de notre planète », insistent les Engagés

Les Engagés n’ont pas encore pris position sur le projet de règlement européen sur la restauration de la nature, qui doit être voté jeudi. Ils dénoncent toutefois la volonté de « pause » décrétée par plusieurs dirigeants.

Les Engagés n’ont pas encore pris position sur l’attitude que leurs deux eurodéputés Benoît Lutgen et Pascal Arimont adopteront lorsqu’il s’agira de voter sur le projet de règlement européen sur la restauration de la nature, « mais il ne faut pas faire de pause sur des sujets aussi importants que l’avenir de notre planète« , a affirmé mercredi leur vice-président Yvan Verougstraete, sur LN24.

Ce jeudi, la commission de l’Environnement du Parlement européen est appelée à voter sur un texte de compromis que combat le Parti populaire européen (PPE), première famille politique de l’hémicycle strasbourgeois.

Texte-clé de la stratégie de biodiversité et du Pacte vert européen, la proposition prévoit des objectifs contraignants pour restaurer les écosystèmes dégradés, mais les conservateurs du PPE y voient surtout une menace pour le développement de projets socio-économiques, pour les agriculteurs et la sécurité alimentaire. Ils pourraient être mis en minorité par la gauche (S&D, Verts/ALE, GUE) et les libéraux (Renew Europe).

Pour Yvan Verougstraete, dont le parti est membre du PPE, « on doit être ambitieux » sur l’avenir de la planète, et « il ne faut pas faire de pause » à cet égard, a-t-il dit en référence à un appel controversé du Premier ministre Alexander De Croo, il y a quinze jours, à faire une pause sur certaines politiques environnementales.

Le centriste met toutefois en garde contre des législations qui conduiraient à des délocalisations: « la priorité est de veiller à ce que, globalement, on avance, parce que si l’on prend une usine d’ici qui dégage X grammes de CO2 et qu’on l’amène en Chine où elle dégage trois fois plus, on n’a strictement rien gagné ».

Le vice-président des Engagés ne nie pas les questionnements de son parti sur sa place au sein du PPE. Au dernier congrès de ce parti paneuropéen, « on a proposé des amendements qui n’ont pas été retenus. » « Il faut voir comment le PPE évoluera et comment on peut s’y retrouver », ajoute Yvan Verougstraete, en notant que Les Engagés sont le parti « qui vote le moins comme la ligne principale du PPE ».

Il loue en revanche l’action pour le climat de la présidente de la Commission européenne, elle-même PPE. « Il y a plusieurs PPE, celui d’Ursula von der Leyen, et d’autres qui sont plus conservateurs. On verra comment les amendements vont évoluer » sur ce texte qui devrait arriver en plénière en juillet à Strasbourg, où il pourrait encore être modifié.

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