Gouvernement fédéral: le formateur Bart De Wever n’a plus qu’un week-end pour sauver sa peau

Tex Van berlaer Collaborateur Knack.be

Le formateur Bart De Wever (N-VA) n’a pas reçu le feu vert pour sa nouvelle version de la super-note. Ce long week-end sera un nouveau moment de vérité. Un nouvel échec pourrait signifier la fin de sa mission.

« Un peu d’horreur est permise à l’occasion d’Halloween ». Alors que les présidents de la N-VA, de Vooruit, du CD&V, du MR et des Engagés se sont rencontrés jeudi pendant des heures – officiellement un déjeuner -, c’est ainsi qu’un initié a interprété l’atmosphère des négociations.

Le formateur fédéral Bart De Wever (N-VA) a présenté à ses collègues présidents sa super-note remaniée. Tant que cette base socio-économique n’aura pas reçu le feu vert, les négociations seront au point mort. C’est le président de Vooruit, Conner Rousseau, qui a rejeté la semaine dernière la deuxième supernota, la jugeant trop déséquilibrée.

Pendant les vacances d’automne qui s’achèvent, Bart De Wever a déjà testé avec prudence la Super-Note 3.0 dans le cadre de réunions d’information séparées. Jeudi, la note et les tableaux budgétaires ont donc été discutés en séance plénière, c’est-à-dire avec tous les présidents de l’Arizona.

Sans faire l’unanimité. L’accord d’Halloween sur la réforme fiscale, le marché du travail et les pensions s’est avéré trop ambitieux. Bart De Wever se penche à présent sur les nouvelles mesures à prendre.

Le formateur Bart De Wever et les super-riches

Selon une source haut placée, De Wever examinera les commentaires des partis de l’Arizona au cours du week-end. Le MR de Georges-Louis Bouchez n’aurait soulevé pratiquement aucune objection. Les libéraux francophones veulent créer une dynamique.

Le CD&V, Les Engagés et surtout Vooruit ont par contre exprimé leur opposition. Les Engagés, le parti de Maxime Prévot, sont particulièrement mécontents des propositions en matière de soins de santé. Selon une source, Bart De Wever aurait mis sur la table une économie de 4 milliards d’euros. Toutefois, le CD&V et Les Engagés auraient fait savoir qu’ils ne feraient pas échouer les négociations.

Vooruit aurait alors à nouveau insisté sur une répartition plus équitable de la charge. Lire : les super-riches – ou les « épaules les plus larges » -, qui seraient encore trop épargnés. Ce déséquilibre a déjà été une pierre d’achoppement pour Conner Rousseau. Son parti est le seul de centre-gauche dans une coalition majoritairement de centre-droit.

Selon deux sources différentes, il n’y aurait guère de désaccords sur les questions «difficiles» telles que la défense et l’immigration. « Mais chercher l’argent uniquement dans la sécurité sociale, les pensions et les soins de santé ? Il n’en est pas question ». Selon les derniers calculs, le gouvernement fédéral devra certainement trouver quelque 19 milliards d’euros d’économie.

Le temps presse pour De Wever. Lundi, le formateur doit rendre visite au roi Philippe. S’il n’apporte pas de bonnes nouvelles, la fin de sa mission se profile à l’horizon. Le nationaliste flamand peut difficilement continuer à retravailler sa note. L’avenir du formateur Bart De Wever ne tient qu’à un fil.

Mais quelle autre alternative à l’Arizona? La pression s’exerce surtout sur Vooruit. La question de savoir si Rousseau veut bel et bien aboutir se pose avec de plus en plus d’insistance. « Quatre partis sur cinq veulent s’asseoir à la table, entend-on. Un seul s’y oppose ».

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