Sept partis (MR, PS, Engagés, Open Vld, Vooruit, CD&V et Groen) se sont réunis ce lundi en vue de former un gouvernement bruxellois à l'appel des deux informateurs, Christophe De Beukelaer (Les Engagés) et Elke Van den Brandt (Groen) | Seven parties (MR, PS, Engagés, Open Vld, Vooruit, CD&V and Groen) met on Monday to form a Brussels government at the call of two informers, Christophe De Beukelaer (Les Engagés) and Elke Van den Brandt (Groen). 17/03/2025

Gouvernement bruxellois: les sept partis ne parviennent pas à se mettre d’accord et doivent se revoir

La rencontre sollicitée par les informateurs auprès des sept partis a échoué. Bruxelles se rapproche de plus en plus d’un blocage politique définitif.

Alors que la lumière commençait à poindre en vue de la création d’un gouvernement bruxellois, la réunion de ce lundi après-midi a replongé tout le monde dans la pénombre. «Notre mission d’information est terminée. Nous avons rendu nos conclusions aux 7 partis lors de la rencontre au Parlement ce lundi. Il n’y a pas encore de consensus sur la prochaine phase», a sobrement annoncé l’informateur Christophe De Beukelaer (Les Engagés) suite à l’invitation lancée vendredi soir au PS, au MR, à Vooruit, au CD&V et à la N-VA.

Une réunion de la dernière chance sera tenue, avec les mêmes acteurs, mercredi midi. Il y sera décidé de la suite à donner au blocage, et donc si les libéraux (du MR comme de l’Open VLD) acceptent de lâcher la N-VA ou non. Il existe selon eux une volonté largement partagée à la fois d’avancer sur des réformes, notamment face au défi budgétaire d’un niveau inégalé en Région bruxelloise, mais aussi de coopérer avec le gouvernement fédéral dans une série de domaines.

Pour le PS, les libéraux sont ceux qui ne veulent pas passer le témoin à Leisterh

Lundi, les sons de cloche des libéraux et du PS à ce sujet étaient sensiblement différents à la sortie de réunion sur la suite à donner au travail des informateurs. 

Premier à quitter les lieux, Frédéric De Gucht (Open Vld) a réitéré sa demande d’une association de la N-VA à l’attelage gouvernemental bruxellois en raison de la nécessité de collaborer avec les gouvernements fédéral et flamand où ce parti est aux commandes. 

Pour le président du MR, Georges-Louis Bouchez, un tour de préformation semble la voie à suivre avant de remettre le formateur libéral David Leisterh (MR) en selle. Le cumul actuel des vétos rendant une solution impossible dans l’immédiat. Mais M. Bouchez a aussi répété qu’il n’arrivait pas à comprendre le véto (ndlr: du PS, mais aussi d’Ecolo et de DéFI) à l’égard de la N-VA, d’autant que si on se passe de la N-VA, il faut créer un poste supplémentaire au gouvernement bruxellois. 

Pour le président du MR, si on passe par un processus de pré-formation, il faut confier la responsabilité de cette étape intermédiaire au PS, en raison de son veto persistant à l’égard de la N-VA et au CD&V, dont l’exigence d’un mandat de secrétaire d’Etat crée cette nécessité d’un poste supplémentaire au gouvernement. 

Pour le président des socialistes bruxellois, Ahmed Laaouej, la piste avancée par les informateurs (ndlr: sans la N-VA) est la seule garante d’une stabilité car elle est susceptible d’être soutenue par 54 députés sur 89 au parlement bruxellois et peut aboutir rapidement. « Ce n’est pas le cas de la majorité flamande incluant la N-VA qui ne recueille pas de majorité au parlement régional », a-t-il souligné. Au stade actuel, les « libéraux ne veulent pas passer le témoin à David Leisterh. Cinq partis sont prêts à avancer immédiatement, en ce compris Vooruit », qui est aussi membre du gouvernement fédéral, a-t-il relevé.  

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