Après 5 mois de pourparlers au Parlement bruxellois, il semblerait que la situation avance. Ce vendredi, la Team Fouad Ahidar s’est résoulu à rejoindre l’opposition, alors que sa liste était sortie 2e néérlandophone des élections de juin.
La Team Fouad Ahidar a annoncé vendredi rejoindre l’opposition au Parlement bruxellois, en dénonçant des « manœuvres politiciennes » et des « accusations infondées ». « Il apparaît désormais évident que l’aval et la bénédiction du MR sont indispensables pour constituer une majorité néerlandophone », constate dans un communiqué cette liste vis-à-vis de laquelle le MR, parmi d’autres, avait placé une exclusive.
Après cinq mois de pourparlers, il est apparu ce jeudi que l’Open VLD serait prêt à soutenir le prochain gouvernement bruxellois sans y siéger et à se contenter, entre autres, d’un commissaire du gouvernement qui deviendrait responsable du budget. Cela ouvrirait la voie à une majorité à quatre du côté néerlandophone: Groen, N-VA, Open VLD et Vooruit. « Il en résulte des négociations qui conduisent à une coalition de perdants, ne reflétant ni les priorités ni les attentes exprimées dans les urnes », selon Fouad Ahidar.
Sa liste était sortie deuxième néerlandophone des élections de juin, avec trois sièges sur 17, derrière Groen (4), dont la cheffe de file Elke Van den Brandt poursuit les négociations côté néerlandophone. « Être dans l’opposition ne signifie pas rester silencieux, mais bien exercer un rôle de contre-pouvoir vigilant et exigeant face aux décisions d’une coalition davantage guidée par des calculs politiques que par l’intérêt général », ajoute Fouad Ahidar.
Il n’y a toutefois pas encore d’accord entre les quatre partis qui poursuivent les discussions, et les espoirs d’une percée rapide ont été immédiatement tempérés par les partenaires potentiels de cette coalition. « C’est une bonne chose que l’Open VLD pose un geste pour débloquer la situation, mais la proposition n’est pas tout à fait mûre », commentait une source vendredi. Car ce droit de regard de l’Open Vld sur le budget préempte quelque peu la répartition des compétences entre les partenaires de la coalition.
Le casting gouvernemental pose aussi question, en raison de l’abondance de ministrables féminines. Pour respecter les quotas de genre, il reviendrait à Vooruit de fournir un homme. Certains notent aussi que le PS souffle le chaud et le froid sur la présence de la N-VA au gouvernement.
Il y a donc encore du travail, et mieux vaut le faire dans la discrétion, affirmaient plusieurs négociateurs. « Plus on s’étalera dans la presse, moins la solution se rapprochera. C’est pourquoi nous restons actuellement discrets », a déclaré vendredi la porte-parole d’Elke Van den Brandt.
