Réforme fiscale: des « tabous » à abandonner, mais De Croo ne veut rien entendre
Le vice-Premier ministre Open Vld, Vincent Van Quickenborne, n’exclut pas un accord sur une réforme fiscale, sans toutefois préciser d’échéance. Selon lui, dès lors que chacun abandonne ses tabous, « beaucoup de choses sont possibles ». Mais le Premier ministre, Alexander De Croo (Open Vld), a une nouvelle fois fermé la porte.
A la fin août, le co-président d’Ecolo Jean-Marc Nollet a appelé à une reprise des discussions sur la réforme fiscale dans le cadre des discussions budgétaires d’octobre. Le président du PS, Paul Magnette, interrogé dans SudInfo, a également plaidé dans ce sens.
A gauche, on estime qu’une baisse des impôts pour les bas et moyens salaires doit être financée par une taxation des plus grosses fortunes. « Bien sûr, on peut faire quelque chose sur le patrimoine, nous sommes prêts à en parler. Mais il doit aussi se passer quelque chose sur le plan de la consommation. Je ne comprends pas que la TVA sur les journaux soit nulle. Si on n’est pas prêt à laisser tomber des tabous, c’est très difficile d’arriver à un système où les charges sur le travail seraient fondamentalement diminuées », a souligné M. Van Quickeborne sur le plateau de « De Zevende Dag » (VRT).
Invité de VTM, le Premier ministre a répété qu’à ses yeux ce débat, qui s’est soldé par un échec au mois de juillet, était clos. « En juillet, il est apparu que ce serait une opération qui alourdirait encore le budget. C’est une chose qu’en ce moment, je ne vais pas faire. Pendant la crise, nous avons fait beaucoup pour soutenir les citoyens et les entreprises. Quand on sort de la crise, je pense que chacun comprendra qu’on ne peut pas se permettre de se lancer dans des aventures qui pèseraient trop lourd sur le budget ».