Finances des villes: Magnette fustige « l’attitude très hyprocrite » du gouvernement wallon
Le président du PS, Paul Magnette, dénonce « l’incompréhension » du gouvernement MR-Engagés quant au rôle joué par les grandes villes dans la vigueur économique de la Wallonie.
Le président du PS Paul Magnette a dénoncé mercredi « l’attitude très hypocrite » du gouvernement wallon dans le dossier des finances des grandes villes, appelées, selon lui, à jouer un rôle central dans le redéploiement de la Wallonie.
« Il (le gouvernement wallon, ndlr) impose des efforts aux villes qu’il ne fait pas lui-même », a jugé le socialiste au micro de LN24. « Il impose aux villes des efforts de 6 à 7% alors que le gouvernement wallon ne (s’impose) lui qu’un effort de 1 à 2% ».
Jeudi, le gouvernement MR-Engagés a annoncé avoir trouvé 235 millions d’euros pour soutenir les villes de Liège, Charleroi et Mons, exclues par le secteur bancaire du bénéfice du plan Oxygène. Mais ce soutien, accordé via le centre régional d’aide aux communes (CRAC), ne leur sera octroyé qu’en échange de mesures d’économies.
« De facto, le gouvernement va obliger les villes à augmenter les taxes (locales) », a déploré l’ancien bourgmestre de Charleroi.
Celui-ci ne voit pas dans la décision du gouvernement MR-Engagés une quelconque cabale contre trois villes dirigées par des socialistes, mais plutôt une « incompréhension » par le gouvernement du rôle joué par les grandes villes dans la vigueur économique d’une Région.
Selon M. Magnette, c’est en effet dans les grandes villes que sont créés la majorité des emplois. C’est là aussi qu’on trouve les grands pôles de services, qu’ils soient sanitaires ou culturels notamment. « Ce sont donc les villes qu’il faut soutenir si l’on veut avoir une Wallonie qui se redresse », a-t-il encore estimé.