Filip Dewinter, payé par un espion chinois, reste vice-président du Parlement flamand, malgré l’émoi
De nouvelles preuves de collusions de Filip Dewinter (Vlaams Belang) avec la Chine ont provoqué l’émoi au Parlement flamand, où l’on espère une démission du principal intéressé. Qui reste actuellement en poste, comme vice-président de l’assemblée.
De nombreuses voix se sont élevées mercredi en plénière du Parlement flamand, pour demander la démission du Vlaams Belang Filip Dewinter de son poste de vice-président de l’assemblée. Son parti continue cependant de le soutenir, et le règlement ne permet pas de forcer l’élu à la démission, a observé la présidente Liesbeth Homans (N-VA).
Les appels au pas de côté font suite aux dernières révélations médiatiques, avançant de nouvelles preuves que l’élu du parti d’extrême droite a été payé par des organisations liées au pouvoir et aux renseignements chinois dans la période où il siégeait à la Chambre.
« Il salit la réputation internationale de ce Parlement »
Groen, dans l’opposition au nord du pays, a rapidement estimé que Filip Dewinter n’avait plus sa place en tant que vice-président du parlement flamand. « Je demande, par motion d’ordre, une clarification de la position de Filip Dewinter en tant que vice-président », a déclaré Mieke Schauvliege (Groen) en entame de séance. « Il salit la réputation internationale de ce Parlement« .
Els Ampe est elle aussi intervenue avec une motion d’ordre. « Je ne me sens plus à l’aise, en parlementaire, en sachant que les autorités chinoises contrôlent ce que l’on fait ici », a-t-elle avancé.
Le libéral Willem-Frederik Schiltz a reconnu qu’on ne peut pas forcer Filip Dewinter à faire un pas de côté, mais a lancé un « appel à la décence morale« , espérant que le Vlaams Belang désigne quelqu’un d’autre pour la fonction. Ce que le parti d’extrême droite n’a aucune intention de faire. Le chef de groupe Chris Janssens a repris les arguments opposés ces derniers jours par le parti, selon lequel « aussi bien le parquet que la Sûreté ont acquitté » le principal intéressé il y a des années.
Liesbeth Homans a clos le débat, brandissant le règlement du Parlement. « Je n’y vois aucun article sur base duquel je pourrais exécuter ce que vous demandez, l’incident est donc clos », a-t-elle tranché face aux critiques.