Flexijobs, salaire minimum, asile: ce que contient le budget fédéral 2024
Le gouvernement fédéral a trouvé un accord entre partenaires de la coalition Vivaldi pour boucler le budget 2024. Voici les principales mesures.
La membres de la Vivaldi sont parvenus à trouver un accord pour boucler le budget 2024. L’accord conduira à une réduction en conséquence du déficit fédéral à 2,9% et à une amélioration nette du solde budgétaire de 1,2 milliard d’euros. Parmi les recettes nouvelles figurent une taxe bancaire couplée à davantage de stimulation de la concurrence (censée rapporter 150 millions d’euros), une augmentation des accises sur le tabac (50 millions escomptés) et une augmentation de la taxe caïman (13 millions).
Le budget fédéral 2024 approuvé: quelles sont les nouveautés?
Au chapitre des divers, le « kern » a décidé de revoir à la hausse de 220 millions d’euros le dividende versé par le bancassureur public Belfius. Quant aux politiques nouvelles, qui seront compensées à 100%, selon le cabinet de M. De Croo (Open Vld), elles s’articulent autour d’une augmentation des moyens pour l’asile, d’une augmentation du salaire minimum à partir du 1er avril 2024 avec réduction charges employeurs/employés, l’octroi de budgets supplémentaires pour la sécurité (combat contre la drogue, fonds de sécurité routière, hélicoptères, opérateur de télécom Astrid dédié aux services de secours et de sécurité en Belgique), une réduction structurelle de la TVA sur la démolition et la reconstruction (ciblée sur les maisons individuelles d’une surface maximale de 200m2.), des moyens pour les centres de prise en charge des violences sexuelles et l’instauration d’un service citoyen.
Sur les flexijobs, l’accord entre les sept partis de la Vivaldi prévoit l’extension du régime à douze nouveaux secteurs – de dix à 22), dont la garde d’enfants, l’enseignement, l’alimentation, le secteur automobile, le sport et la culture (dans le public), l’agriculture, le secteur de l’événementiel et l’immobilier. Ceci s’ajoutant aux flexijobs déjà existants (horeca, boulangers, bouchers, supermarchés, coiffeurs, sports…) Plus de 120.000 personnes ont déjà eu recours au régime des flexijobs, a rappelé le cabinet du Premier ministre. Parallèlement, le statut des flexi-jobistes sera amélioré, notamment par une augmentation du salaire, et la cotisation patronale augmentée à 28%.
Le gouvernement fédéral table sur 150 millions d’euros de recettes supplémentaires provenant de la taxe bancaire. Pour y parvenir, deux dispositifs seront mis en place : la déductibilité fiscale de la taxe bancaire disparaitra totalement et la taxe deviendra progressive. Les établissements disposant de réserves d’épargne plus importantes – les grandes banques- contribueront davantage. « Dans un contexte budgétaire difficile, il est juste que les banques versent une contribution », estime le ministre des Finances Vincent Van Peteghem dans cette même émission radio. Malgré cette augmentation de la taxe bancaire, le ministre entend continuer à mettre la pression pour voir les taux sur l’épargne augmenter.