Catherine Fonck
Catherine Fonck

Budget fédéral: Les Engagés déplorent une « xème couche d’économies » dans le secteur de la santé

Les partis d’opposition, la N-VA en tête, et les fédérations patronales ont critiqué l’accord sur le budget fédéral de 2024.

La confection du budget fédéral ne convainc pas la FEB. « L’élaboration du budget s’est faite principalement dans le souci de donner à chaque parti son trophée et de ne pas impacter les électeurs », a déploré l’organisation patronale par voie de communiqué.

Aux yeux de la FEB, le gouvernement a fait l’impasse sur les « vrais problèmes », « à savoir les fissures de plus en plus importantes dans le tissu économique », citant notamment la perte du pouvoir d’achat et la pression sur la balance commerciale. « Les conséquences en reviendront comme un boomerang en 2025, bien plus lourdes. Il est dès lors préférable de se concentrer sur la politique de relance et les réformes structurelles qui seront absolument nécessaires à partir de cette date », a plaidé l’organisation patronale.

Budget fédéral: « A nouveau, nous faisons ce que nous avons promis » (De Croo)

« A nouveau, nous faisons ce que nous avons promis », a souligné le Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld) au cours d’une conférence de presse entouré de ses sept vice-Premiers ministres et de la secrétaire d’Etat au Budget, Alexia Bertrand. Ce budget repose sur un effort d’1,2 milliard d’euros auxquels s’ajoutent la couverture de nouvelles politiques pour 500 millions d’euros. En incluant les mesures déjà prises, un effort de 4,8 milliards a été consenti pour l’année prochaine, qui permettra de réduire le déficit budgétaire à 2,9% du Produit intérieur brut (PIB). « Pas à pas, nous nous dirigeons vers les normes de Maastricht », a assuré M. De Croo.

Ce n’est pas un effort budgétaire, mais une « convulsion », estime la N-VA

La N-VA a, par la voix de son chef de groupe à la Chambre, Peter De Roover, dénoncé l’accord trouvé lundi soir par les sept partis de la coalition fédérale sur le budget 2024 de l’État, le qualifiant de « convulsion ».

La « Vivaldi transmet sans vergogne le gâchis budgétaire au prochain gouvernement et aux prochaines générations », a-t-il affirmé dans un communiqué. « Il ne s’agit pas d’un effort budgétaire, mais d’une convulsion », a souligné M. De Roover. « Si le développement des flexi-jobs (emplois flexibles) est la seule mesure qui concerne le marché du travail, il ne reste plus rien de l’ambition d’atteindre un taux d’emploi de 80% », a ajouté le chef de file des nationalistes flamands à la Chambre.

Les Engagés déplorent de nouvelles coupes dans le secteur de la santé

La cheffe de groupe des Engagés à la Chambre, Catherine Fonck, a dénoncé de nouvelles coupes dans le secteur de la santé à l’issue de l’accord budgétaire. Dans une réaction sur le réseau social X (anciennement Twitter), Catherine Fonck regrette ainsi une « xème couche d’économies » à hauteur de 100 millions d’euros dans le secteur de la santé, « soit un total de plus de 500 millions d’économies en 2023 et 2024 malgré des besoins cruciaux toujours pas rencontrés », fustige celle qui est médecin néphrologue de formation. 

En outre, si la députée fédérale humaniste salue l’augmentation du salaire minimum de 50 euros, elle déplore toutefois que la mesure ne bénéficie qu’à 3% des salariés. « Nous espérions une augmentation du salaire poche via une réduction des impôts pour tous les travailleurs avec des salaires bas et moyens, quel que soit leur statut pour encourager le travail. Et là… rien« , regrette-t-elle.  Le gouvernement fédéral est parvenu lundi soir à un accord sur le budget 2024. Celui-ci repose sur un effort d’1,2 milliard d’euros auxquels s’ajoutent la couverture de nouvelles politiques pour 500 millions d’euros. En incluant les mesures déjà prises, un effort de 4,8 milliards a été consenti pour l’an prochain, qui permettra de réduire le déficit budgétaire à 2,9% du Produit intérieur brut (PIB).

L’Unizo et le SNI satisfaits de l’extension du régime des flexi-jobs

L’organisation de classes moyennes flamandes Unizo et le Syndicat Neutre pour Indépendants (SNI) ont accueilli positivement l’accord conclu lundi soir par les sept partis de la coalition fédérale sur le budget 2024. Tous deux saluent l’extension du régime des flexi-jobs.

« Le plus important, c’est que le gouvernement réalise un effort d’1,2 milliard d’euros, sans taxer davantage les entrepreneurs« , a réagi lundi soir Unizo par voie de communiqué. L’extension du régime des flexi-jobs à 12 nouveaux secteurs est « particulièrement intéressante », a par ailleurs estimé Danny Van Assche, directeur général d’Unizo. « Même si l’on aurait aimé une ouverture à tous les secteurs, le gouvernement fédéral fait un pas dans la bonne direction« , a-t-il complété.

Au total, 22 secteurs pourront désormais avoir recours au système des flexi-jobs. « Dans le contexte actuel de tension sur le marché du travail, les flexi-jobs sont une nécessité pour les entrepreneurs. Pour des secteurs tels que le déménagement, les pompes funèbres, l’alimentation et l’événementiel, cet élargissement est une très bonne nouvelle« , a soutenu M. Van Assche.

Le Syndicat neutre pour Indépendants (SNI) applaudit également l’élargissement du régime des flexi-jobs, regrettant toutefois qu’il aille de pair avec une hausse des cotisations sociales. Aux yeux du SNI, cela crée un « obstacle inutile » au déploiement de ces emplois flexibles. « Il s’agit d’un compromis complexe. Nous ne devons pas non plus perdre de vue le fait que les coûts de la main-d’oeuvre restent très élevés en Belgique », a conclu le syndicat.

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