Georges-Louis Bouchez lors des négociations pour la coalition Arizona
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Fédéral: les partis de l’Arizona réagissent après leur première réunion

Les partis de droite poussent pour que Vooruit rejoigne la coalition Arizona, mais la formation socialiste flamande se montre encore assez réticente.

Les cinq partis pressentis pour former une coalition fédérale -la N-VA, le MR, les Engagés, Vooruit et le CD&V- se sont retrouvés lundi, à la Banque nationale, pour une première réunion autour du préformateur Bart De Wever. Ils recevront du gouverneur de l’institution un état des lieux de la situation budgétaire et financière de la Belgique à l’heure où celle-ci risque une procédure en déficit excessif.

Georges-Louis Bouchez pousse pour négocier

«On doit désormais passer du temps à mieux s’apprivoiser plutôt que de rester chacun à distance avec exclusivement des bilatérales. A un moment donné, il faut commencer à débattre du fond», a souligné le président des Engagés, Maxime Prévot, à son arrivée à la réunion.  Peut-on voir dans cette réunion le prologue voir le premier acte d’une alliance «Arizona»?

Le président du MR, Georges-Louis Bouchez, n’a pas caché son empressement à entrer dans le vif du sujet. «Les gens ont voté, de façon claire, il y a des éléments assez évidents et il n’y a pas 10.000 combinaisons possibles. Maintenant, il faut travailler et prendre ses responsabilités», a-t-il fait remarquer. «Il ne faut pas être half en half, à un moment donné, soit on s’engage, soit on ne s’engage pas».

Jusqu’à présent, Vooruit a exprimé ses craintes à l’égard d’une formule où les socialistes flamands seraient le seul parti de gauche et aussi témoigné de sa méfiance à l’égard de M. Bouchez. «Il faut avancer, il faut travailler, je lis parfois certains qui tergiversent dans la presse. Mais c’est à table que l’on négocie, pas dans les médias», a fait remarquer l’intéressé.

Bart De Wever, Premier ministre?

D’autres réunions sont prévues dans les jours qui viennent. Le 10 juillet, le préformateur fera rapport au Roi avant, peut-être, de recevoir la mission de formateur d’un gouvernement. Sera-t-il dès lors le prochain Premier ministre? L’homme semble en tout cas bénéficier de la confiance des socialistes flamands.

«On n’a pas de veto sur une personne en particulier, certainement sur une personnalité qui vient d’un parti démocratique. Bart De Wever fait partie des vainqueurs des élections, il y en a d’autres mais il est tout à fait légitime qu’il soit Premier ministre. Si, à un moment donné, pour que ça fonctionne, il faut que Bart De Wever soit Premier ministre, ce n’est pas un problème», a encore assuré M. Bouchez.

Il n’est à ce stade pas encore question de négociations en vue de former une majorité. La présidente de Vooruit n’a d’ailleurs pas voulu s’engager sur ce point. «Cette réunion ne portait pas sur ce sujet. Nous avons écouté, nous prendrons en compte ce qui a été dit ici et nous verrons comment les discussions progressent», a précisé la présidente de Vooruit, Melissa Depraetere, à l’issue de la réunion.

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