Evacués du squat de la rue des Palais, des dizaines de demandeurs d’asile se retrouvent à la rue
Evacués ce mercredi d’un squat de la rue des Palais, des dizaines de demandeurs d’asile ont passé la nuit dehors alertent plusieurs associations. Aucune solution de logement n’a pu être trouvée.
Entre 150 et 200 ex-occupants du squat de la rue des Palais à Schaerbeek, dont l’évacuation s’est achevée ce mercredi, ont passé la nuit sur les trottoirs le long du canal dans des petites tentes, en face du petit château, indique ce jeudi le mouvement « Stop à la crise d’accueil », qui réunit plusieurs associations et collectifs de défense des droits humains.
Ce jeudi, une cinquantaine d’Afghans, autant de Burundais et quelques Érythréens et Palestiniens attendaient toujours un signe des autorités, dans leur campement de fortune le long du canal, balayé par la pluie et le va-et-vient des cyclistes.
Les anciens occupants du squat, parmi lesquels se trouveraient des demandeurs d’asile, ont rejoint la cinquantaine de personnes qui logeaient déjà le long du canal. « Des collectifs citoyens et des voisins ont distribué des couvertures. Au fur et à mesure de la soirée, des tentes ont également été apportées à la suite d’un appel lancé sur les réseaux sociaux », explique le mouvement « Stop à la crise d’accueil ».
« Gestion calamiteuse »
Selon la même source, « la majorité de ces personnes sont détentrices du fameux « bracelet bleu » (attestant qu’elles occupaient le bâtiment de la rue des Palais), à qui les autorités promettaient jusqu’à ce mercredi après-midi la prise en charge« . Les travailleurs sociaux et des bénévoles présents pendant les deux journées d’évacuation du squat ont dénoncé une « gestion calamiteuse » par les autorités.
« À chaque fois, nous sommes de plus en plus étonnés de voir le peu d’actions entreprises. Depuis des mois, 50 Afghans campent sur le pont dans des conditions dégradantes. Puis, hier soir, 100 personnes supplémentaires ont été ajoutées », témoigne Ine Vos, une habitante du quartier. « Cela démontre un cynisme sans précédent. Il est inacceptable que l’on accorde si peu de considération à des personnes qui ont pourtant droit à un abri. Des solutions doivent être trouvées de toute urgence et ce n’est qu’une question de volonté politique », déclare Sacha, bénévole.