Elections 2024: le PS lance sa campagne pour le méga-scrutin
Le Parti socialiste a lancé dimanche sa campagne pour les élections, en approuvant son programme et en validant sa liste européenne.
Le Parti socialiste a lancé dimanche à Bruxelles sa campagne pour les élections générales (législatives, régionale et européennes) du 9 juin prochain en approuvant son programme – une « brique » de 1.200 pages élaborée au terme d’un processus participatif – et en validant à une très large majorité sa liste complète pour le scrutin européen, qui sera emmenée par l’actuel ministre-président wallon, Elio Di Rupo.
Le président du parti, Paul Magnette, a dans son discours clôturant le congrès de lancement de cette campagne à Flagey, à Bruxelles, présenté le PS comme la formation qui respecte ses promesses en insistant sur les valeurs de gauche défendues par les socialistes.
« Les engagements que nous avions pris il y a cinq ans sont devenus réalité. Et je le dis, aux Wallons et aux Bruxellois, en les regardant droit dans les yeux: si vous nous faites confiance, les engagements que nous prenons aujourd’hui, nous les tiendrons« , a-t-il déclaré, fréquemment interrompu par les applaudissements des militants, des mandataires et des ténors socialistes.
« Si vous nous faites confiance, on augmentera les salaires, on réduira le temps de travail, on soutiendra les pensions et les soins de santé, on investira dans les services publics et la protection de la nature. Nous l’avons fait hier, nous le referons demain », a-t-il ajouté.
Paul Magnette a particulièrement insisté sur la réduction du temps de travail hebdomadaire et sur la lutte contre la pauvreté infantile. « Notre idéal, c’est la semaine des quatre jours, en 32 heures, sans perte de salaire et avec embauche compensatoire. On n’y arrivera pas d’un coup, on le sait, toutes les grandes batailles se sont inscrites dans la durée. Mais on peut et on doit, au cours des prochaines années, faire de grands pas dans cette direction », a-t-il dit.
Le PS valide sa liste européenne
Le parti socialiste a validé à une très large majorité sa liste complète pour les élections européennes du 9 juin prochain, qui sera emmenée par l’actuel ministre-président wallon, Elio Di Rupo, suivi par la secrétaire générale de la FGTB Bruxelles, Estelle Ceulemans, deux noms qui étaient déjà connus.
Mais la surprise révélée par le PS est la présence du magistrat à la retraite, Luc Hennart, un président honoraire du tribunal de 1ère instance de Bruxelles, à la quatrième place de la liste, derrière la vice-présidente du parti, Duygu Celik. La liste des huit candidats effectifs comprend aussi Dorcas Kayembe Stamili, Matthieu Liessens, Olivier Weyrich et l’ancienne secrétaire d’État fédérale Julie Fernandez-Fernandez.
La validation de cette liste s’est déroulée lors d’un congrès des socialistes francophones tenu à Flagey à Bruxelles en présence de nombreux militants et mandataires du parti à moins de quatre mois du scrutin qui doit renouveler les 705 sièges du Parlement européen, dont 22 sont réservés à la Belgique – un de plus que dans l’hémicycle sortant. L
e binôme figurant aux deux premières places de la liste européenne – tout comme ceux des listes pour les élections législatives et régionales- était connu depuis le 17 décembre, lors d’un congrès du PS à Seraing. Les six suppléants dont le nom a été annoncé dimanche sont Fabienne Winckel, Samuel Moiny, Ibtihal Fnine, Maxime Hardy, Cassandra Luongo et en dernière place le bourgmestre de Tournai, Paul-Olivier Delannois.
Une liste affaiblie par le Qatargate
Agé actuellement de 72 ans, le ministre-président wallon emmènera donc la liste socialiste francophone belge, sérieusement affaiblie ces derniers mois par l’affaire du Qatargate. Ancien Premier ministre et trois fois ministre-président wallon, M. Di Rupo avait déjà été élu à Strasbourg en 1989, où il avait siégé jusqu’en décembre 1991.
La deuxième place est occupée par la secrétaire générale de la FGTB Bruxelles, Estelle Ceulemans. Agée de 53 ans, Mme Ceulemans est à la tête de la FGTB Bruxelles depuis 2018. Licenciée en sciences du travail, elle a derrière elle une longue carrière au sein du syndicat socialiste. Elle fut également attachée auprès des cabinets de Rudy Demotte, Freya Vandenbossche et Laurette Onkelinx. L
ors des dernières élections européennes de 2019, le PS avait décroché deux sièges au Parlement européen, le premier pour Marie Arena, le second pour Marc Tarabella. Ce dernier avait été exclu en janvier dernier du parti à la suite du scandale de corruption présumée du Qatargate. M. Tarabella siège depuis lors comme non-inscrit. Quant à Mme Arena, elle est europdéputée depuis juillet 2014. Mais son nom a été cité à plusieurs reprises dans l’affaire du Qatargate, étant donné les liens de celle-ci avec Pier Antonio Panzeri, l’un des inculpés. Ce dernier a toujours affirmé que Marie Arena n’était pas impliquée.