Ecolo lance son « printemps populaire ». Le parti souhaite revitaliser la démocratie, « dans les cafés du coin ».
Ecolo a lancé son « printemps populaire ». « Une nouvelle saison commence », ont clamé les co-présidents, Marie Lecocq et Samuel Cogolati au cours d’une soirée où ils ont annoncé une tournée des cafés et le lancement d’une plateforme « Echo populaire » sur laquelle les citoyens pourront exprimer leurs idées sur un thème renouvelé chaque semaine.
Laminés aux élections du 9 juin, les écologistes francophones ont lancé un mouvement de refondation. Le « printemps populaire » constitue une nouvelle étape.
Trois mots d’ordre animent Ecolo: la défense de la planète pour les vivants, le combat pour la dignité et la résistance.
« On est conscient qu’aujourd’hui, il est temps d’opérer une révolution démocratique. On a longtemps pensé chez Ecolo qu’on était les meilleurs et qu’il suffisait de réformer les institutions. On s’est trompé. On a besoin d’amour et d’humanité. Où trouve-t-on ces choses-là? Au café du coin! C’est là où nos vécus se comparent, c’est le berceau de la résistance et le lieu de naissance des révolutions », a lancé Marie Lecocq. « Dès demain, nous allons organiser une tournée des cafés populaires pour entendre ce que les Belges ont à nous dire sur ce qui les préoccupe ».
Ecolo veut revitaliser la démocratie. « On vote tous les cinq ans et, entretemps, que dalle. C’est pour ça que les Belges se décollent de la politique. Faire de la politique autrement doit redevenir notre marque de fabrique », a renchéri Samuel Cogolati. Les deux co-présidents ont été élus à la tête du parti le 13 juillet sur le slogan de l' »écologie populaire ». « Ce soir, c’est un point de bascule, ce sont les deux leviers sur un long chemin pour réveiller notre mouvement, une écologie qui fédère et qui tend la main », a encore affirmé Samuel Cogolati.
Les majorités de centre-droite qui se sont mis en place dans le pays ont été les cibles des écologistes. Le MR, la N-VA mais aussi les Engagés et Vooruit ont été accusés de « mépris » à l’égard des plus faibles de la société. « Non, il n’y aura jamais de raison valable pour dire que quelqu’un est moins que quelqu’un d’autre. Jamais, on ne laissera attaquer notre idéal social », a averti Marie Lecocq. La défense de l’environnement demeure le premier combat des Verts. « Le monde arrive en fin de course. Il est temps de dire stop: ce monde connaît des limites, des limites planétaires, et ces limites, on va les assumer de manière déterminée. On va défendre une écologie des 90% qui embarque tout le monde dans la transition », a assuré M. Cogolati.
