
« Ecolo doit changer radicalement, maintenant »
Ecolo doit se réinventer, et de manière radicale. C’est la conclusion tirée par le parti à l’issue de son enquête participative, lancée en janvier dernier après les résultats désastreux des dernières élections.
« Ecolo doit changer. Radicalement. Maintenant. » C’est le constat posé par Ecolo au terme de son enquête participative, lancée en janvier dernier après la débâcle des dernières élections. Quelque 18.500 personnes y ont participé. Un nouveau mouvement sera lancé le 22 avril, indique le parti dans un communiqué.
Pendant un mois, ses co-présidents, Marie Lecocq et Samuel Cogolati, accompagnés de centaines de militants, sont allés sur le terrain pour poser une seule question : « Quelle écologie voulez-vous ? » Résultats: 81% des répondants se disent inquiets pour la planète et 67% jugent qu’un parti écologiste est indispensable en Belgique, ce chiffre grimpant même à 82% si on ajoute les mitigés.
Par contre, seuls 14% des répondants disent entendre parler d’Ecolo sur le terrain; un tiers des jeunes veulent un changement de nom pour le parti et 40% des hommes et des indépendants sont insatisfaits de l’action gouvernementale d’Ecolo. « On voit aussi que le climat reste au coeur des préoccupations des sondés puisque l’environnement et la santé sont les deux thèmes les plus plébiscités » parmi les six thématiques présentées par Ecolo dans lesquelles les répondants devaient choisir leurs trois priorités, a par ailleurs souligné Marie Lecoq dans Le Soir, des propos ensuite confirmés sur Bel RTL.
Quant à savoir si Ecolo doit changer de nom, l’enquête ne permet pas de trancher, aucune majorité franche ne se dégageant sur le sujet. « Je dois dire que moi-même je ne sais pas: un jour je pense que oui, le lendemain je pense que non », a ajouté Marie Lecoq dans les médias en admettant que quoi qu’il en soit, « la question va se poser ». « Contrairement à ce que certains voudraient faire croire, l’immense majorité pense que l’écologie ne peut pas être déléguée aux autres partis. Les Belges veulent une force politique capable de défendre notre environnement. Mais il faut avoir la lucidité et l’humilité de l’avouer : pas dans la forme actuelle d’Ecolo », a de son côté résumé Samuel Cogolati.
« Alors on change. Mais pas seuls! On ouvre grand les portes et les fenêtres et on lance un nouveau mouvement d’écologie populaire. Plus grand. Plus ancré encore dans les vérités scientifiques. Plus audacieux », a poursuivi Marie Lecocq. Ce nouveau mouvement sera lancé le 22 avril, à l’occasion de la Journée mondiale de la Terre, ont enfin annoncé les deux co-présidents d’Ecolo.