Du changement au PS, en route pour sa cure d’opposition
Le PS se met en ordre de marche après sa défaite électorale. Les chefs de groupe des différentes assemblées sont connus, ainsi que d’autres transferts en interne.
Début de semaine chahuté dans les rangs socialistes. Le PS souhaite ne pas trainer, deux semaines après les résultats d’élections-couperet. Les rouges ont opté pour l’opposition en Wallonie et au fédéral, mais devraient participer au pouvoir à Bruxelles. « A la suite du scrutin du 9 juin, le PS a constaté un glissement à droite du paysage politique et a fait le choix d’aller dans l’opposition. Les socialistes y mèneront un travail d’opposition constructif et vigilant », a assuré le parti.
Le PS a désigné lundi ses futurs chefs de groupe dans les parlements. Pierre-Yves Dermagne, ministre fédéral démissionnaire, remplira cette fonction à la Chambre. Christie Morreale, ministre wallonne démissionnaire, fera de même au parlement wallon et le député bruxellois Martin Casier officiera quant à lui au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. L’ex-député fédéral Malik Ben Achour siégera en tant que sénateur coopté. Il était premier suppléant sur la liste PS à Liège.
Le PS en ordre de marche pour l’opposition
Le parti opère également quelques changements internes. L’actuel chef de cabinet de la ministre de la Défense Ludivine Dedonder, Jamil Araoud, occupera les fonctions de chef de cabinet du président, Paul Magnette, dès septembre.
Des « référents » seront désignés pour les groupes parlementaires. Ex-directrice de l’Institut Emile Vandervelde et cheffe de cabinet de Mme Morreale, Anne Poutrain, sera en charge des groupes wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Emmanuelle Dardenne, en plus de la Chambre, veillera également aux destinées du groupe au Sénat. Le temps qu’un gouvernement fédéral soit formé, c’est Eric Thiébaut, député socialiste le plus ancien à la Chambre, qui dirigera le groupe.
Par ailleurs, le Bureau du parti n’a pas abordé les éventuelles dérogations à la règle interne de décumul entre une fonction exécutive locale dans une ville de plus de 50.000 habitants et un mandat parlementaire. Un point qui concerne notamment M. Magnette, bourgmestre de Charleroi. Il lui reste toutefois un peu de temps puisque l’installation de la Chambre n’aura lieu que le 10 juillet.
Selon la presse locale, un autre maïeur concerné a quant à lui décidé de se mettre en congé de sa ville: Nicolas Martin, bourgmestre de Mons passera la main à Catherine Houdart et prêtera serment au parlement wallon. Mais il compte mener la campagne pour les communales entre-temps et pourrait donc reprendre l’écharpe maïorale si les Montois lui font à nouveau confiance.